Le Pentagone n'a pas constaté de changement dans la disposition des forces nucléaires stratégiques de la Russie, a-t-il déclaré lundi, malgré ce qu'il a qualifié de "rhétorique irresponsable" de la part de Moscou, détaillant des projets d'exercices impliquant le déploiement d'armes nucléaires tactiques.

La Russie a annoncé lundi qu'elle organiserait des exercices militaires incluant le déploiement d'armes nucléaires tactiques, à la suite de ce que Moscou a qualifié de menaces de la part de la France, de la Grande-Bretagne et des États-Unis. Elle a indiqué que ces exercices avaient été ordonnés par le président russe Vladimir Poutine.

Les forces de missiles du district militaire sud, l'aviation et la marine participeront à ces exercices, a indiqué le ministère de la défense.

"Nous n'avons constaté aucun changement dans le positionnement de leurs forces stratégiques. Il est évident que nous continuerons à surveiller la situation", a déclaré le major général de l'armée de l'air américaine Patrick Ryder, porte-parole du Pentagone.

L'exercice de ce que la Russie appelle ses forces nucléaires non stratégiques visait à garantir l'intégrité territoriale et la souveraineté de la Russie, a déclaré le ministère de la défense.

Le ministère russe des affaires étrangères a déclaré que les exercices visaient également à calmer les "têtes brûlées" de l'Occident, accusées par Moscou de pousser à une confrontation militaire directe entre l'alliance militaire de l'OTAN dirigée par les États-Unis et la Russie.

M. Ryder a critiqué les commentaires de Moscou.

"C'est un exemple du type de rhétorique irresponsable que nous avons vu de la part de la Russie dans le passé. C'est tout à fait inapproprié, compte tenu de la situation actuelle en matière de sécurité", a déclaré M. Ryder.

La Russie et les États-Unis sont de loin les plus grandes puissances nucléaires du monde, détenant plus de 10 600 des 12 100 ogives nucléaires de la planète. La Chine est la troisième puissance nucléaire, suivie de la France et de la Grande-Bretagne.

La Russie possède environ 1 560 ogives nucléaires non stratégiques, selon la Federation of American Scientists, bien que les chiffres exacts soient incertains en raison d'un manque de transparence.