AB Science s'est un peu éloigné de la roche tarpéienne… sans pour autant s'approcher du Capitole. Soutenu par la promesse de résultats favorables d'une étude sur son médicament vedette, le masitinib, la biotech française bondit aujourd'hui de plus de 7% à 10,30 euros. Elle s'est éloignée ainsi de son plus bas niveau annuel atteint le mois dernier (9,40 euros), mais reste loin de son plus haut de 2017 de 18,07 euros atteint en mars.

Mi-mai, l'action avait perdu plus du tiers de sa valeur en quelques jours après la décision de l'agence européenne du médicament de ne pas autoriser le masitinib dans la mastocytose (oncologie).

Le CHMP (comité d'évaluation de l'agence européenne du médicament) a émis trois principales objections. En premier lieu, l'étude présentée par la biotech française ne respecte pas les bonnes pratiques cliniques. L'agence européenne avait rejoint l'opinion de l'agence française du médicament qui avait suspendu tous les essais d'AB Science en France le 12 mai.

Le CHMP a par ailleurs souligné que des changements de protocole en cours d'étude rendaient difficile l'interprétation des résultats. Enfin, les données de sécurité sont limitées dans un contexte d'inquiétude sur les effets indésirables de masitinib (diminution des globules blancs, cardiotoxicité, hépatotoxicité).

Or, hier soir, la biotech a annoncé que de nouvelles données positives de son étude de phase 3 dans le traitement de la mastocytose systémique sévère feront l'objet d'une présentation orale au 22e congrès de l'Association Européenne d'Hématologie qui se déroulera du 22 au 25 juin 2017 à Madrid.

Et selon elle, il existe actuellement un fort besoin médical non satisfait dans cette population de patients.