Molinazzo di Monteggio (awp) - La société Trasfor, filiale du groupe ABB, aurait l'intention de licencier au moins une vingtaine de collaborateurs, dans le cadre d'un vaste plan de restructuration. Sollicité lundi par AWP, le conglomérat industriel zurichois n'a pas souhaité commenter l'information divulguée pendant le week-end par la RSI, même s'il a reconnu que la société est actuellement "confrontée à un contexte économique difficile".

"Plusieurs scénarios sont actuellement à l'étude, afin de garantir la compétitivité de Trasfor également à l'avenir", a assuré une porte-parole d'ABB. La société tessinoise fait actuellement partie de la division Réseaux électriques (Power grids), la plus importante du conglomérat, dont les 3,04 mrd USD générés en 2016 - en baisse de 2% - représentent plus d'un tiers du chiffre d'affaires total du groupe.

Rachetée en 2011 par ABB, Trasfor, qui célèbre cette année son 50e anniversaire, emploie quelque 300 collaborateurs, "dont une majorité frontaliers", a confirmé la porte-parole, sans fournir plus de détails. La société basée à Molinazzo di Monteggio, en périphérie de Lugano, est active dans la fabrication de transformateurs secs et de bobines d'induction destinés aux industries ferroviaire, maritime, pétrolière et gazière.

Les syndicats devraient prendre prochainement contact avec la commission du personnel et avec la direction afin de définir un plan social, mais se disent confiants, au vu des prestations d'accompagnement fournies jusqu'ici par ABB dans des circonstances similaires.

Interrogée sur la marche des affaires de la filiale tessinoise, la porte-parole d'ABB a indiqué que "le groupe ne communique pas les chiffres d'unités ou de sites spécifiques". A l'époque de son acquisition par le géant de l'électrotechnique zurichois, Trasfor réalisait un chiffre d'affaires avoisinant les 130 mio USD et employait 380 personnes.

Concernant l'éventualité de voir d'autres unités d'ABB en Suisse touchées par des mesures de restructuration, le groupe dit "optimiser constamment (sa) chaîne de création de valeur" afin de rester compétitif, ce qui suppose une productivité élevée, la capacité d'innover et la diminution des coûts d'approvisionnement.

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