Genève (awp/ats) - Le personnel d'ABB Sécheron ne se satisfait pas du refus de la direction de rouvrir des négociations sur les conditions de départ liées au plan de délocalisation du site genevois. Il a décidé jeudi de demander une conciliation.

Une centaine d'employés ont approuvé le scénario de saisir la Chambre des relations collectives du travail (CRCT), a indiqué le syndicat Unia. Ils considèrent que des questions restent ouvertes après l'annonce de la suppression de 85 postes fixes, contre une centaine prévue au départ, en raison de la délocalisation de la production de transformateurs de traction vers la Pologne.

Le personnel avait récemment formellement demandé des pourparlers sur les nouveaux emplois mentionnés dans le cadre du lancement à Meyrin (GE) d'un centre de compétences sur la mobilité durable. Il dénonce le manque d'engagement concret sur des investissements.

Mais il souhaite aussi davantage de détails sur les mesures d'accompagnement pour une reconversion professionnelle des personnes affectées. Outre les postes fixes, une cinquantaine de travailleurs temporaires ne seront pas reconduits.

La direction d'ABB avait réaménagé en janvier son plan pour le site genevois. Outre la réduction du nombre de licenciements, elle avait précisé qu'aucun départ ne serait prononcé en 2018. Elle avait aussi affirmé que le service pour les transformateurs de traction resterait à Genève. Le groupe zurichois d'électrotechnique considère ces mesures comme des "ajustements considérables".

Le site de Meyrin a pour clients de nombreux constructeurs de trains et des compagnies ferroviaires. ABB Sécheron, lancée en 1879, fabrique aussi des installations fixes de moyenne tension et de services ferroviaires. Et le groupe emploie au total plus de 135'000 personnes, dont 6000 environ en Suisse. Il est présent dans plus de 100 pays.

ats/rp