À Paris, le CAC 40 a terminé vendredi en hausse de 0,88% à 5.529,15 points, dopé par le bond de 4,89% de LVMH, première capitalisation de l'indice.

Le Footsie britannique a pris 0,65% et le Dax allemand a gagné 0,31%.

L'indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,46%, le FTSEurofirst 300 est monté de 0,54% et le Stoxx 600 s'est adjugé 0,48%.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a fini pratiquement inchangé (+0,05%) et le Stoxx 600 s'est replié de 0,1%, pénalisés par le renchérissement de l'euro.

A Wall Street, les indices de référence sont en hausse et sur des niveaux records, soutenus par l'envolée d'Intel (+9,55%) et la hausse du secteur pharmaceutique après les résultats de la biotech Abbvie (+9,28%).

"Grâce à la réforme fiscale américaine, à la hausse du prix du pétrole et à la vigueur de l'environnement économique, les prévisions de résultats ont été revues à la hausse d'environ 4% depuis le début d'année" pour les entreprises du S&P 500, observent les stratèges de Deustche AM.

"Même si ces facteurs de soutien risquent de s'estomper à mesure que l'année avance, le rallye (de Wall Street) pourrait bien se poursuivre tant que les prévisions de bénéfices continueront à s'améliorer".

DONALD TRUMP À DAVOS

En Europe, la vedette du jour a été LVMH, plus forte hausse du CAC 40 et du Stoxx 600, au lendemain de la publication de résultats annuels supérieurs aux attentes.

Dans son sillage, Christian Dior, intégré au groupe de luxe, a gagné 4,66%, tandis que l'autre géant français du luxe, Kering, a grimpé de 2,64%.

Toujours à Paris, Michelin (+2,25%), Thales (+2,78%) et M6 (+3,66%) ont quant à eux été portés par des recommandations positives d'analystes.

A contrario, les opérateurs de satellites Eutelsat (-6,96 %) et SES (-5,69%) ont accusé les plus forts replis du SBF 120 alors que Barclays a abaissé sa recommandation sur le second, soulignant un risque important sur le dividende.

Ailleurs en Europe, le distributeur sud-africain d'ameublement Steinhoff a bondi de 4,12% après avoir déclaré vendredi avoir résolu la majeure partie de sa crise de trésorerie, déclenchée par la découverte d'"irrégularités comptables".

Au-delà des publications de résultats, les investisseurs ont été aussi attentifs au discours de Donald Trump lors du Forum économique de Davos, dans un contexte de craintes d'une éventuelle "guerre des changes".

Le président américain a prévenu que les Etats-Unis ne toléreraient plus ce qu'il a qualifié de pratiques commerciales "inéquitables" tout en assurant que son programme 'America First' ne signifiait pas un isolement de son pays sur la scène internationale.

En revanche, Donald Trump n'a pas réabordé la question du dollar bien que ses commentaires sur le sujet et ceux de son secrétaire au Trésor Steven Mnuchin aient pu paraître contradictoires.

FAIBLESSE PERSISTANTE DU DOLLAR

Mercredi, Steven Mnuchin avait expliqué qu'un dollar faible était bon pour les exportations des Etats-Unis, ce qui avait poussé le billet vert à un plus bas depuis décembre 2014. La devise américaine a ensuite rebondi jeudi lorsque Donald Trump s'est dit pour sa part favorable à un dollar fort.

Mais le rebond a été de courte durée : l'indice dollar, qui mesure son évolution face à un panier de devises de référence, perd vendredi 0,41% en dépit d'un net mouvement de hausse sur les rendements obligataires américains.

Parallèlement, l'euro gagne 0,23% face à la devise américaine mais reste sous la barre de 1,25 qu'il a franchie la veille après les déclarations du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, sur l'accélération récente de la croissance économique.

Le billet vert n'a guère été aidé par les statistiques du jour : la croissance économique des Etats-Unis a ralenti plus fortement que prévu au quatrième trimestre, pénalisée par un bond des importations lié à la vigueur des dépenses des ménages et par une faible accumulation des stocks.

Ce contexte n'est pas pour inciter la Réserve fédérale américaine (Fed) à modifier sa politique de taux d'intérêt lors de sa prochaine réunion mardi et mercredi, qui sera surtout celle des adieux de la présidente Janet Yellen, forcée de céder son siège à Jerome Powell.

(édité par Juliette Rouillon)

par Blandine Henault