Madrid (awp/afp) - Le groupe autoroutier espagnol Abertis a publié mercredi un bénéfice net en hausse de 41% au premier trimestre à 182 millions d'euros, profitant de la hausse du trafic mais restant en-deçà des attentes du marché.

Les analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset tablaient en moyenne sur 220 millions. A l'ouverture de la Bourse de Madrid, le titre restait néanmoins stable (-0,05% à 18,29 euros) dans un marché en repli (-0,7%).

Abertis, gestionnaire du français Sanef, est en passe d'être racheté pour 18,1 milliards d'euros par le n°1 espagnol de la construction ACS et le spécialiste italien des transports Atlantia, via une OPA conjointe.

Le chiffre d'affaires recule de 3,9% à 1,23 milliard d'euros, contre 1,28 milliard au premier trimestre 2017, où le groupe avait profité de hausses de tarifs et d'effets de change sur ses principaux marchés.

"Les chiffres du trimestre sont affectés négativement par des changements de périmètre après la vente (de la filiale de câbles optiques) Infracom en Italie", en juillet 2017, et par des effets de change qui ont cette fois joué négativement, explique Abertis.

Abertis précise avoir réexprimé ses comptes 2017 pour en exclure sa filiale de satellites Hispasat, sur le point d'être en vendue. En tenant compte de ce nouveau calcul, la hausse du chiffre d'affaires serait de 1%.

Le groupe note néanmoins avoir enregistré des hausses de trafic dans tous ses marchés, notamment sur le premier d'entre eux, la France (+2,3%), ainsi qu'en Espagne (+6,1%), au Brésil (+3,1%) et en Italie (+2,2%).

ACS et Atlantia ont décidé mi-mars de s'allier pour racheter Abertis, évitant in extremis la bataille d'OPA qui couvait depuis près d'un an.

Les actionnaires d'Abertis ont jusqu'au 8 mai pour souscrire à l'offre de rachat fixée à 18,36 euros par action.

Abertis, présent en France, en Espagne, au Brésil et au Chili, se présente comme le premier gestionnaire d'autoroutes au monde, avec 8.300 kilomètres de voies dans 12 pays.

L'appétit des investisseurs pour le groupe espagnol s'était aiguisé depuis le rachat début 2017 de la totalité des parts de la Sanef, qui permet à Abertis de bénéficier d'accords lucratifs avec le gouvernement français pour gérer les autoroutes du nord de l'Hexagone.

afp/jh