Madrid (awp/afp) - Le groupe autoroutier espagnol Abertis, gestionnaire du français Sanef, a publié mercredi un bénéfice net en chute de 66% au premier trimestre à 130 millions d'euros, en l'absence d'éléments exceptionnels.

Le résultat net du premier trimestre 2016 avait notamment été gonflé par l'acquisition d'une autoroute au Chili. Abertis précise qu'à périmètre comparable, le bénéfice net du premier trimestre 2017 est en hausse de 13%.

Le chiffre d'affaires progresse de 18,3% à 1,28 milliard d'euros, grâce notamment à des augmentations de tarifs, ainsi qu'à la forte appréciation des monnaies du Brésil et du Chili où Abertis est très présent, et à l'intégration dans les comptes d'une autoroute italienne rachetée en septembre 2016.

Le trafic autoroutier en France et en Espagne, les deux premiers marchés du groupe, régresse légèrement (-0,1% et -0,2%) en raison d'un effet de calendrier. La semaine de Pâques, qui engendre un fort trafic, est tombée cette année en avril, donc en dehors de la période couverte par les comptes qui vont jusqu'au 31 mars. En 2016, elle était tombée en mars.

La dette nette augmente de 4,3% à 14,9 milliards d'euros, en raison notamment du rachat de participations dans le gestionnaire français d'autoroutes Sanef.

Abertis a annoncé lundi avoir pris le contrôle total de Sanef, après avoir déboursé depuis janvier 2,1 milliard d'euros en plusieurs opérations.

Le premier marché d'Abertis est la France, l'Espagne ne représente qu'un quart du chiffre d'affaires.

Abertis est actuellement en train d'étudier une fusion avec le concessionnaire italien Atlantia pour créer un géant mondial des autoroutes, qui pourrait prendre la forme d'une offre publique d'achat (OPA) amicale d'Atlantia sur Abertis.

Les deux groupes avaient déjà failli fusionner en 2006, mais l'opération avait échoué à cause de l'opposition du gouvernement italien.

Abertis se présente comme le premier gestionnaire mondial d'autoroutes en nombre de kilomètres, avec plus de 8.600 kilomètres dans 14 pays en Europe, Amérique et Asie. Il emploie environ 15.000 personnes dans le monde.

afp/rp