par Elisabeth O'Leary

MADRID, 29 août (Reuters) - La privatisation partielle de la société espagnole de gestion aéroportuaire Aena devrait être lancée le mois prochain pour une mise en Bourse fin novembre et constituera un test important sur la confiance des investisseurs dans la capacité de reprise de l'économie du pays.

Madrid a décidé de vendre une participation d'environ 49% du capital d'Aena, premier opérateur aéroportuaire mondial que les analystes financiers valorisent autour de 16 milliards d'euros.

Il reste plusieurs obstacles à lever sur l'opération, mais une source proche du dossier a dit à Reuters que le processus de fixation du prix devrait être finalisé en septembre, avec un feu vert du gendarme de la Bourse vers la fin du mois prochain.

Sur les 49% mis en vente, un peu moins de la moitié - 21% du capital total - devrait être réservé à un groupe de deux à quatre actionnaires stables via un appel d'offre séparé.

Cela devrait écarter certains candidats comme les groupes de gestion d'infrastructures Ferrovial et Abertis qui n'investissent que dans des entreprises dont ils peuvent prendre le contrôle.

La compagnie aérienne irlandaise à bas coûts Ryanair a fait savoir qu'elle était intéressée.

Les 28% restants seront vendus à des investisseurs étrangers ou nationaux, essentiellement des institutions financières.

"Sur cette tranche de 28%, environ 10 à 15% (soit environ 3% du capital total) sont prévus pour les investisseurs individuels, ce qui semble raisonnable", a dit à Reuters une source au fait du processus.

"Ce n'est pas définitif, mais c'est l'idée", a-t-elle ajouté.

Aena, qui gère 46 aéroports en Espagne, a rénoué avec les bénéfices en 2013, dégageant 597 millions d'euros de proftis, au terme de plusieurs années de restructurations entamées après l'éclatement de la crise financière de 2008.

Santander, BBVA, Bank of America, Merrill Lynch, Goldman Sachs et Morgan Stanley sont chargés de l'opération. (Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Joanny)