nAccorHotels a en effet acquis trois portefeuilles d'actifs en Europe représentant 29 hôtels, soit 3 677 chambres, pour un montant total de 284 millions d'euros. Ces opérations distinctes concernent 19 hôtels acquis auprès d'Axa Investment Managers-Real Assets pour 56 millions d'euros, un portefeuille de six hôtels acquis auprès d'Invesco pour 152 millions, et un autre de trois Novotel achetés à Deutsche AWM pour un montant de 76 millions.nn"La transformation d’HotelInvest se poursuit à un rythme soutenu, avec près d’un milliard d’euros de transactions immobilières sécurisées cette année. Nous sommes donc en ligne avec notre feuille de route, et l’exécution de notre plan triennal qui permet une amélioration sensible des performances du groupe", a déclaré John Ozinga, directeur général d’HotelInvest, premier investisseur hôtelier en Europe.nnAccorHotels est également soutenu par une étude positive d’Oddo. Le broker a relevé sa recommandation sur la valeur de Neutre à Achat et revu à la hausse son objectif de cours de 46 à 48 euros. Le broker estime qu'il est temps de faire le "check in". Le broker souligne en effet que le titre a sous-performé son secteur de 14% sur 12 mois offrant ainsi un bon point d’entrée. En effet, le groupe bénéficiera en 2016 de la mise en place progressive de sa stratégie, de l’embellie économique européenne et d’une structure financière renforcée.nnEnfin, conclut l'analyste, le titre se paie en ligne avec sa moyenne historique d'une valeur d'entreprise représentant 13,2 fois l'Ebit attendu en 2016.nn(P-J.L)nnnnAOF - EN SAVOIR PLUSnn=/ Les points forts de la valeur /=n- Premier opérateur hôtelier mondial et numéro un en Europe, avec plus de 40 % du marché (hors France, 1/3 du marché) ;n- Activités réparties en deux pôles, HôtelServices regroupant les hôtels en franchise, soit 82 % du chiffre d’affaires, et HôtelInvest, pour les hôtels détenus en propre ;n- Bonne diversification dans l’hôtellerie entre les segments économique (Ibis, Adagio), revenus à moins de 40 % du chiffre d’affaires, le milieu de gamme (Novotel, Mercure pour 45 % environ), et le haut de gamme (Pullman, Sebel) et luxe (Sofitel) ;n- Expansion volontariste avec un pipeline d’ouverture de plus de 160 000 chambres d’ici 2020, l’ Asie-Pacifique concentrant 41 % des projets et les positions de leader en Afrique devant être renforcées par une stratégie offensive en Angola ;n- En France, avis défavorable de l’Autorité de la concurrence aux pratiques de Booking.com, dont l’impact sera positif sur les marges ;n- Stratégie de redressement convaincante, avec un bénéfice d’exploitation record en 2014 ;n- Structure financière solide.nn=/ Les points faibles de la valeur /=n- Sensibilité des segments « haut et milieu de gamme » à la conjoncture et morosité en France des hôtels Formule 1 ;n- Détérioration de la conjoncture en Amérique, notamment au Brésil ;n- Montée en puissance des OTAs (Online Travel Agency) qui assurent près de 20 % des ventes de chambres et contre lesquelles le groupe a lancé le plan de reconquête « leading digital hospitality » ;n- Risque de ralentissement de l’exploitation en Russie ;n- Part trop faible (15 % environ) du haut de gamme dans le parc hôtelier du groupe, contre 32 % de l’hôtellerie au niveau mondial.nn=/ Comment suivre la valeur /=n- Activité cyclique, lisible par le taux d’occupation des hôtels et le RevPar ;n- Stratégie de croissance fondée sur le numérique (225 millions d’euros investis sur 5 ans), notamment les réservations par canaux mobiles (12 % des ventes digitales en 2014) ;n- Spéculations récurrentes sur une cession de la chaîne française HôtelF1et, à moyen-terme, de la branche Sofitel ou d’Ibis Chine ;n- Evolution de la valeur de l’actif brut d’HotelInvest, de 5 à 5,5 Mds ;n- Poursuite de la reprise de l’activité observée fin 2014 et de la croissance du RevPar, de 3,4 % en 2014 ;n- Retombées du partenariat avec le chinois Huazhu, donnant accès au 1er marché mondial du voyage ;n- Réalisation de l’objectif d’un excédent brut d’exploitation entre 655 et 675 M€ ;n- Valeur opéable malgré la présence des fonds Colony/Eurazeo -à 11,2 % du capital et 19,4 % des droits de vote- et rumeurs de montée dans le capital du chinois Jin Jang.nn=/ Hotellerie et loisirs /=nDans un environnement difficile, les acteurs adaptent leur stratégie, comme le souligne le désengagement du groupe suisse Kuoni de son activité de voyagiste. Il tire ainsi un trait sur son métier historique, malmené par l'explosion du commerce en ligne, la récession qui favorise les destinations plus économiques, les crises politiques et les aléas des effets de change. Les intervenants doivent donc se réinventer en se recentrant sur les voyages hauts-de gamme ou en renforçant les services. Autre tendance : les acteurs français du tourisme et de l'hôtellerie se tournent de plus en plus vers la Chine. Ainsi Accor, le numéro un européen du secteur hôtelier, a noué une alliance stratégique et de long-terme avec Huazhu, géant chinois et treizième acteur mondial. Pierre & Vacances va, lui, développer des sites inspirés du concept « Center Parcs » en Chine, avec le promoteur immobilier chinois Beijing Capital Land.nn