Mövenpick, ce sont 20.000 chambres réparties dans 84 hôtels et 27 pays, et un programme d’ouvertures riche de 42 établissements (11.000 chambres) d’ici 2021. La société emploie 16.000 salariés (pour un peu plus de 250.000 chez l’acquéreur). Près de la moitié des hôtels est située au Proche-Orient. AccorHotels va payer, en numéraire, 14,9 fois l’Ebitda attendu en 2019, mais moins de 10 fois en intégrant les synergies annualisées et le portefeuille de développement. L’impact sera en tout état de cause positif sur le bénéfice par action dès la première année. L’opération permet au Français de consolider sa présence en Europe et au Moyen-Orient et d’accélérer en Afrique et en Asie. La transaction s’achèvera au second semestre après le feu vert des autorités compétentes, notamment de la concurrence.

Une nouvelle grosse opération de croissance externe

Après une phase de réorganisation, qui a vu le management céder des participations non-stratégiques (Lenôtre, Club Med, Lucien Barrière…), le groupe est reparti à l’offensive avec l’arrivée aux commandes de Sébastien Bazin en 2013. Dès 2014, il investit dans Mama Shelter et signe un vaste accord stratégique en Chine avec le groupe Huazhu. Puis le groupe se lance dans plusieurs opérations d’investissement externe à partir de 2015. Fastbooking, John Paul, Squarebreak, Oasis Collections, onefinestay, 25hours Hotels, Gekko, AvaliPro, VeryChic, thecamp et d’autres encore pour la partie diversification et innovation. Mais aussi le holding des marques Fairmont, Raffles et Swissôtel, la première grosse acquisition d’AccorHotels depuis plusieurs années, mais pas la dernière. Le groupe est en cours de finalisation de l’australien Mantra et se lance donc dans le rachat de Mövenpick. La communauté financière appuie la stratégie, renforcée par la filialisation récente de la division HotelIvest. Plus de 70% des analystes qui suivent le dossier ont un avis positif, avec une valorisation moyenne à 50,50 euros