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(Easybourse.com) Le groupe affiche un bénéfice annuel en hausse de 76%, supérieur aux attentes des analystes.  Le résultat courant avant impôts, quant à lui, progresse de 24,8% à 907 millions d'euros, le chiffre d'affaires enregistre une croissance de 6,8% à 8.121 millions d'euros, le résultat net est de 883 millions d'euros, contre 501 millions d'euros l'année précédente.
Quels ont été les principaux moteurs de votre croissance ?

Ces résultats sont conformes aux objectifs que nous nous étions fixés. L'hôtellerie a bénéficié d'une bonne conjoncture en Europe l'année dernière à la fois en termes de taux d'occupation et de prix moyens. La progression sur le continent a été de 6,4 %. Les activités services ont également connu une forte hausse, +11,9% du chiffre d'affaires en données comparables. Cela a constitué un soutien très fort pour les bonnes performances du groupe.

Quelles sont les perspectives pour cette année ?
Nous observons actuellement un ralentissement aux Etats-Unis mais pas en Europe qui représente près de 75% de notre chiffre d'affaires.
Par ailleurs, les services, activité non cyclique représentent près de 40% de nos résultats. Ainsi, même s'il existe des incertitudes, les perspectives demeurent positives.

Vous n'avez pas de perspectives chiffrées ?
Nous ne donnons jamais de guidance à cette étape de l'année. Nous préférons attendre le second semestre dans le but d'avoir une meilleure visibilité.

Il a été indiqué que le profil du groupe est plus résistant aux cycles économiques ?
Nous avons opéré une comparaison entre le profil du groupe en 2007 et le profil du groupe en 2001 en distinguant nos quatre principaux segments d'activité.
L'activité services représentait 20% du résultat opérationnel du groupe en 2001, elle représente aujourd'hui 38%.

Par ailleurs, la part de l'hôtellerie économique Europe (Ibis, Etap Hotel,  et Formule 1) a augmenté de manière relativement significative dans le résultat d'exploitation du groupe, passant de 23 à 30% entre 2001 et 2007. Or c'est un métier qui pendant les années difficiles de l'hôtellerie de 2002 à 2004, n'a jamais connu de baisse de chiffre d'affaires : entre 1 et 2,5%. La contribution accrue de l'hôtellerie économique en Europe est donc un atout.

Par la suite nous avons réduit notre intensité capitalistique aux Etats-Unis. Ces derniers représentaient près de 25% du résultat opérationnel du groupe en 2001. Aujourd'hui ils représentent 8%. Ainsi, s'il y a un fort ralentissement de l'économie américaine, l'effet sera beaucoup plus faible.
Dans le cadre du programme de restructuration du groupe de ces dernières années, nous avons d'une part vendu Red Roof Inn (341 hôtels, 36 683 chambres), au mois d'août 2007 et nous avons vendu 8 Sofitel avec maintien d'un contrat de gestion. Ces deux opérations ont permis d'enregistrer une entrée de capitaux à hauteur de 2 milliards de dollars.

Enfin, au-delà des Etats-Unis, nous avons restructuré notre portefeuille en Europe en particulier sur le haut et le milieu de gamme. Nous avons opéré le transfert d'hôtels soit sous le régime du management, soit sous celui de la location variable (le loyer payé dépend du chiffre d'affaires).

A tout cela, il faut ajouter que nous avons considérablement abaissé notre niveau de dette. Alors qu'en 2001, nous avions 3 milliards de dette, ce niveau est aujourd'hui de l'ordre de 200 millions. D'où notre meilleure résistance.

La parité euro/dollar a-t-elle un impact sur vos activités ?
L'impact est relativement faible. Dans l'hôtellerie, il y a un risque de translation dans nos comptes. Chaque 10 centimes de dollars vaut 8 millions d'euros à la baisse ou à la hausse des résultats, soit 1% du total de nos résultats.

Vous allez procéder à un rachat d'actions le 13 mai de 400 millions? Comment l'expliquez vous ? Quel est l'objectif de ce rachat d'actions ?
Nous opérons depuis deux ans un changement de notre modèle économique qui se traduit par des restructurations, la vente d'actifs non stratégiques et par conséquent une montée du cash. Par ailleurs, nous avons un développement fort dans l'hôtellerie, un modèle moins consommateur de capitaux.

Nous avons pu en cela dégager des excès de cash.

Certains analystes s'attendaient un niveau plus élevé de rachat ?
Le consensus se situait aux alentours de 500 millions d'euros. Mais ce n'était pas du tout notre objectif.

Malgré ces très bons résultats, votre titre a connu une forte baisse, près de 4%.  Comment l'expliquez vous ?
Sur les quinze derniers jours, le cours avait augmenté de 15%. La semaine dernière, la hausse a été de plus de 9%. Nous avons publié des résultats qui répondaient aux attentes. Il faut que les informations soient digérées. Nous maintenons notre engagement.

Propos recueillis par Imen Hazgui

- 03 Mars 2008 - Copyright © 2006 www.easybourse.com

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