À Paris, le CAC 40 a effacé ses pertes, clôturant sur un gain de 0,01% à 5.502,25 points. Le Footsie britannique a perdu 0,45% et le Dax allemand a pris 0,34%.

L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,02%, le FTSEurofirst 300 0,01% et le Stoxx 600 0,09%.

Les marchés actions new-yorkais sont dans le désordre à l'heure de la clôture européenne: le Dow et le S&P-500 sont dans le rouge alors que le Nasdaq prend 0,2%.

Les Bourses sont restées sous l'influence des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, qui continuent de se rendre coup pour coup: mercredi, Pékin a décidé d'imposer des droits de douane de 25% sur 16 milliards de dollars de produits américains supplémentaires en réponse à une annonce américaine du même ordre.

Cette guerre commerciale provoque des dissensions au sein même du Parti communiste chinois (PCC), certains considérant la position de Pékin trop nationaliste et y voyant la cause possible du durcissement de la position de Washington, dit-on dans l'entourage du pouvoir chinois.

Dans son dernier bulletin économique, la Banque centrale européenne souligne les risques liés à la montée du protectionnisme et aux surtaxes douanières sur la croissance mondiale.

LES PRIX A LA CONSOMMATION US EN LIGNE DE MIRE

Sur le front macroéconomique, l'inflation des prix à la production en Chine a décéléré en juillet en dépit de la hausse des tarifs douaniers sur un certain nombre de matières premières, montrent les dernières statistiques officielles.

Les indicateurs américains ont montré une diminution inattendue du nombre des inscriptions au chômage hebdomadaires et une stabilité des prix à la production alors que les économistes attendaient en moyenne une hausse de 0,3%.

Sur le marché des changes, le dollar gagne 0,37% face à un panier de devises de référence, dont l'euro, qui abandonne 0,46% à 1,1557.

"Bien que plus ferme, le dollar reste dans une fourchette étroite, les traders attendant l'inflation américaine vendredi pour les aider à orienter leurs perspectives à court terme", commente Joe Manimbo, analyste senior chez Western Union Business Solutions.

"Une hausse des prix à la consommation, comme le marché le prévoit, serait favorable au dollar et inciterait la Réserve fédérale à procéder à une nouvelle hausse des taux".

Le rendement des Treasuries à 30 ans perd trois points de base à 3,0942% et le 10 ans américain baisse également de trois points de base à 2,9403% avant une adjudication de 18 milliards de dollars de papier à 30 ans par le Trésor américain.

La séance a également été marquée par la baisse des marchés russes après la décision américaine d'imposer, à partir du 22 août, des sanction contre Moscou, accusé d'avoir fait usage d'un agent innervant dans l'affaire de l'ex-agent du renseignement russe Sergueï Skripal.

Les autorités russes ont jugé illégales jeudi les sanctions américaines et prévenu qu'elles travaillaient à des mesures de rétorsion.

Le rouble est tombé à son plus bas niveau depuis deux ans face au dollar et la Bourse de Moscou, qui avait déjà reculé de 2,91% mardi à la perspective de ces sanctions, a perdu 1,48%.

ADIDAS EN TÊTE DU STOXX

La plupart des secteurs européens sont le rouge, à commencer par celui du pétrole et du gaz qui a perdu 0,81%.

Les cours du brut se stabilisent après leur dégringolade de la veille, victimes de l'escalade des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis. Le Brent gagne 0,06% autour de 72,50 dollars et le brut léger américain se traite à 67 dollars.

Aux valeurs individuelles, Adidas a bondi de 9,42%, sa plus forte progression en cinq mois, après avoir fait état d'un deuxième trimestre meilleur qu'attendu, l'équipementier sportif allemand continuant d'afficher une croissance supérieure à celle de son concurrent Nike.

TUI Group, le premier voyagiste européen, a perdu 2,53%, après avoir prévenu que la vague de chaleur qui s'est abattue sur l'Europe du Nord cet été l'empêcherait de dépasser ses prévisions.

Adecco, numéro un mondial de l'intérim, a abandonné 2,01% après avoir fait état d'un ralentissement de la croissance de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre.

(Avec Gertrude Chavez-Dreyfuss, édité par Wilfrid Exbrayat)