Puma, qui reste très éloigné des concurrents Adidas et Nike, a cependant remonté la pente ces dernières années en se recentrant sur le football, la course à pied et les sports mécaniques et en renforçant les articles féminins par le biais de partenariats avec la chanteuse Rihanna par exemple.

L'équipementier sportif allemand, dont le cours de Bourse a été chahuté le mois dernier par le projet de scission de sa maison mère Kering, a annoncé vendredi son intention de distribuer un dividende exceptionnel de 12,50 euros par action au titre de 2017.

L'action avance de 0,46% vers 10h55 en Bourse de Francfort. Elle avait chuté de 5% après que Kering eut annoncé le 11 janvier son intention de distribuer en nature à ses actionnaires environ 70% du total des actions Puma, un projet qui lui permettrait de se concentrer sur le luxe et ferait de la famille Pinault un actionnaire direct de l'équipementier sportif allemand.

A l'issue de l'opération, Kering conserverait environ 16% des actions Puma en circulation - contre 86,3% actuellement - tandis qu'Artémis, la holding d'investissement de la famille Pinault (40,9% du capital de Kering) deviendrait "un actionnaire stratégique de long terme" de Puma avec une participation d'environ 29%.

Bjørn Gulden, le président du directoire de Puma, a dit lundi qu'il considérait Kering et la famille Pinault comme des actionnaires de long terme même après la scission.

Il a également déclaré que le projet de scission n'affecterait pas la stratégie de Puma, qui livrera plus de d'informations sur celle-ci le 20 mars, à l'occasion d'une journée investisseur à Londres.

PARTENARIATS DANS LE FOOTBALL

Puma, qui investit massivement dans le football en sponsorisant des équipes de premier plan comme Arsenal et le Borussia Dortmund, a annoncé lundi un accord avec le club de Serie A Milan AC, longtemps associé à Adidas.

L'équipementier a également conclu un partenariat avec la fédération sénégalaise de football, portant à trois le nombre d'équipes sponsorisées par lui et qualifiées pour la Coupe du monde en Russie, après la Suisse et l'Uruguay. Puma a aussi un partenariat avec La Squadra azzurra, l'équipe nationale de football d'Italie, qui n'est pas parvenue à se qualifier pour le Mondial.

Puma a fait état d'un bénéfice d'exploitation trimestriel plus que doublé à 30 millions d'euros et d'un chiffre d'affaires ajusté des effets de change en hausse de 14,5% à 1,04 milliard d'euros, ce qui est à peu près conforme aux attentes des analystes.

La croissance des ventes est particulièrement notable dans le segment chaussures, de 19% ajusté des effets de change. La croissance du chiffre d'affaires a été la plus forte (+18,5%) en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, suivie des Amériques (+14%).

Bjørn Gulden a dit que la dynamique accumulée en 2017 ainsi que les retours positifs de la clientèle et des distributeurs partenaires autorisaient Puma à être optimiste cette année. L'équipementier prévoit cette année une hausse de 10% de son chiffre d'affaires à taux de change constants et un Ebit 2018 compris entre 305 et 325 millions d'euros, contre 245 millions en 2017.

(Wilfrid Exbrayat et Claude Chendjou pour le service français)

par Emma Thomasson

Valeurs citées dans l'article : Kering, Nike, Puma AG Rudolf Dassler Sport, adidas