Le groupe a précisé mardi que ses ventes ajustées des taux de change avaient augmenté de 23% dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), de 16% dans les Amériques et de 10% en Asie-Pacifique.

Comme son concurrent Adidas, qui publiera ses comptes le 9 novembre, Puma bénéficie de la bonne santé du marché américain où les consommateurs s'arrachent ses chaussures rétro au détriment des modèles plus sportifs proposés par Under Armour et Nike.

La collection Fenty Puma lancée par la chanteuse Rihanna permet à la marque de rester à la mode auprès des jeunes consommatrices, a déclaré le président du directoire, Bjorn Gulden, lors d'une conférence téléphonique.

Les ventes d'articles pour femmes affichent d'ailleurs une croissance supérieure à celles des autres produits, a-t-il ajouté.

Puma, passé dans le giron de Kering en 2007, a connu plusieurs années difficiles mais son redressement pourrait ouvrir sa voie à une vente courant 2018 et parachever le recentrage de Kering sur le luxe.

Interrogé, Bjorn Gulden a affirmé n'avoir rien entendu sur une éventuelle cession.

Il a également averti que des promotions attendues au quatrième trimestre pourraient peser sur ses marges aux Etats-Unis, où le commerce de détail est durement concurrencé par les ventes en ligne, ainsi qu'en Europe à cause des températures clémentes qui risquent de peser sur la demande pour les collections d'hiver.

Nike a annoncé le mois dernier sa plus faible croissance depuis près de sept ans face à la concurrence accrue d'Adidas et de Puma et sur fond de guerre des prix entre détaillants aux Etats-Unis.

Puma a précisé que sa croissance du troisième trimestre avait été dopée par les chaussures, avec des ventes en hausse de 23%, et les accessoires (+24%). Ses ventes de vêtements ont progressé de 8%.

Les baskets "Basket Heart" et "Ignite Limitless" ont particulièrement bien marché, tout comme la collection Rihanna lancée en septembre.

Preuve du succès de la nomination de la chanteuse au poste de directrice artistique et ambassadrice de la marque à la fin 2014, les produits pour femmes représentent maintenant le tiers des ventes, sans compter les produits unisexes également achetés par une clientèle féminine, a souligné Bjorn Gulden.

A la Bourse de Francfort, le titre Puma cède 0,21 à 350,55 euros à la mi-journée après avoir grimpé la semaine passée en réaction au relèvement des prévisions. Kering cède quant à lui 0,3% au même moment à la Bourse de Paris.

A ce niveau, le groupe retrouve une capitalisation boursière de quelque 5,3 milliards d'euros, comparable à celle qu'il affichait au moment de son rachat par Kering.

(Véronique Tison pour le service français, édité par Pascale Denis)

par Emma Thomasson

Valeurs citées dans l'article : Kering, Nike, Under Armour Inc, Puma AG Rudolf Dassler Sport, Adidas