Cette annonce dope son cours de Bourse, le titre gagnant 2,10% à 88,85 euros à 09h10 GMT, seule hausse de l'indice Dax à Francfort.

Adidas s'attend désormais à ce que, hors effets de change, son chiffre d'affaires et son bénéfice d'exploitation connaissent cette année une progression à deux chiffres alors qu'il prédisait en novembre une hausse d'un peu moins de 10%.

Pour lutter contre l'érosion de ses parts de marché face à son principal concurrent Nike, l'équipementier allemand s'est lancé dans une politique agressive sur le plan commercial.

Il a ainsi déboursé un montant record, 98 millions d'euros par saison, pour remplacer Nike en tant que fournisseur du club anglais de football Manchester United et a tenté une percée sur le marché nord-américain en concluant des partenariats avec des joueurs de football américain ou des vedettes comme le chanteur Kanye West.

Adidas a précisé que ses investissements dans le développement de sa marque avaient augmenté de plus de 20% en 2015, ce qui a contribué à une accélération de la croissance de ses ventes en Amérique du Nord et en Europe de l'Ouest au quatrième trimestre tandis que cette progression est restée supérieure à 10% sur les marchés émergents comme la Chine.

"Conjugué aux retours positifs de nos clients sur notre gamme de produits pour 2016, cela nous donne pleinement confiance dans le fait que nous connaîtrons encore une croissance à deux chiffres du chiffre d'affaires et du résultat net", a déclaré dans un communiqué Herbert Hainer, qui sera remplacé en octobre à la présidence du directoire par Kasper Rorsted.

En raison d'une hausse attendue des coûts d'approvisionnement en Asie, avec le raffermissement du dollar et la progression des salaires, Adidas maintient que sa marge d'exploitation devrait être au moins stable en 2016.

Le groupe allemand, qui publiera ses résultats complets le 3 mars, a déclaré que ses comptes non certifiés pour 2015 affichaient une hausse du chiffre d'affaires de 10% à 16,9 milliards d'euros, hors effets de change, et une progression de 12% de son bénéfice net des opérations poursuivies, à 720 millions d'euros.

(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Patrick Vignal)

par Emma Thomasson