En tête du SBF120, Adocia bondit de 5,15% à 68,77 euros, soutenu par Jefferies. Le broker a entamé son suivi du laboratoire de biotechnologie avec une recommandation d'Achat et un objectif de cours de 100 euros. A l'image du courtier britannique, les investisseurs apprécient de plus en plus les perspectives du groupe contrôlé par la famille Soula.

Créée en 2012, Adocia a été introduite en Bourse la même année au cours de 15,88 euros. Dans un entretien accordé le mois dernier à Reuters, le PDG Gérard Soula indiquait que, selon ses analystes européen et américain, l'action devrait plutôt s'échanger entre 95 et 100 euros. Raison pour laquelle le dirigeant avait l'intention d'introduire sa société sur le Nasdaq cette année au plus tôt.

Outre une juste valorisation, cette IPO permettrait à Adocia de gagner en crédibilité sur le marché américain, un atout pour trouver des partenaires susceptibles de l'aider à développer sa technologie dans le diabète.

La technologie BioChaperone du groupe revisite des médicaments existants pour en augmenter l'efficacité. Elle offre ainsi aux grands acteurs du secteur, auxquels elle a vocation à être licenciée, une porte de sortie prometteuse face à la perte de leurs brevets.

La société possède trois insulines avec une preuve du concept établie chez les patients diabétiques: BioChaperone Lispro (une insuline ultra-rapide dont il est question aujourd'hui), Combo (une combinaison d'insulines) et HinsBet (une formulation à action rapide d'insuline humaine).

Le marché de l'insuline, qui pèse 23 milliards de dollars, est dominé par le français Sanofi, le danois Novo Nordisk et l'américain Eli Lilly.

C'est avec ce dernier qu'Adocia a conclu en décembre le partenariat le plus important jamais signé entre une biotech française et un grand laboratoire, puisqu'il pourrait rapporter à la start-up lyonnaise 570 millions de dollars.

(P-J.L)