Les craintes d'attentats terroristes pèsent sur le secteur du tourisme depuis novembre dernier. En première ligne, le groupe ADP qui affiche une légère hausse de son trafic de 1,4% en mai 2016, soit 8,6 millions de passagers accueillis sur les deux aéroports. A titre de comparaison, en mai 2015, le trafic avait bondi de 4,2 % à 8,4 millions de passagers accueillis. C'est l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle qui a accusé un net repli de 1,1% à 5,8 millions de passagers au mois de mai dernier alors que le trafic de Paris-Orly a augmenté de son côté de 6,9% à 2,8 millions.

Ce clivage s'explique par la baisse de la fréquentation touristique depuis les attentats de novembre 2015, impactant le faisceau international du groupe aéroportuaire français. Or, l'international est justement l'un des axes de développement du groupe, représentant actuellement 7% du résultat opérationnel d'ADP.

En Bourse, le titre Aéroports de Paris accuse une baisse de 1,47% à 100,55 euros.

Dans le détail, le groupe a fait état d'un recul de 1,8% pour son trafic international en mai, pénalisé par les faisceaux Asie-Pacifique (- 10,0 %), Amérique Latine (- 1,1 %) et Amérique du Nord (- 0,5 %).

A contrario, le trafic Europe a progressé de 3,4% tandis que celui de la France est en croissance de 2,9%. En termes de correspondance, le nombre de passagers a augmenté de 5,9% soit un taux de correspondance de 22,8% en hausse de 0,8 point par rapport à mai 2015.

Depuis le début de l'année, le trafic de Paris Aéroport gagne 2,3 % avec un total de 37,7 millions de passagers. Le nombre de passagers en correspondance progresse de 4%. Le taux de correspondance s'établit à 24,7 %, en hausse de 0,5 point.

Concernant les aéroports partenaires, le trafic de TAV Airports, dont le groupe ADP détient 38 % du capital, a affiché une croissance de 0,8 % sur le mois de mai et de 4,2 % depuis le début de l'année. De son côté, l'aéroport de Santiago du Chili, dont le Groupe ADP détient 45 % du capital, a connu une hausse de son trafic de 9,3 % en mai et de 10,2 % depuis le début de l'année.
(C.G)