Il faudra finalement patienter encore un peu pour avoir le fin mot de l’histoire concernant une éventuelle privatisation du groupe Aéroports de Paris (ADP). Le gouvernement présentera ses choix définitifs dans le courant du printemps, a indiqué aujourd’hui Martin Vial, le commissaire aux participations d'Etat, à l'occasion d'une audition à l'Assemblée nationale, selon Reuters. Aucune décision n’a encore été prise, a-t-il ajouté.

Le 7 mars dernier, BFM Business avait rapporté que l'Etat devait vendre la totalité de sa participation de 50,6% dans Aéroport de Paris, une participation valorisée plus de 8 milliards d'euros. L'arbitrage devait être rendu le 10 mars, selon le média, à l'occasion d'une réunion à Matignon, censé permettre la finalisation de la loi PACTE (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises). Cette dernière est en effet nécessaire à l'opération pour permettre à l'Etat de descendre sous le seuil des 50% du capital d'ADP, chose qui lui est interdite pour le moment. Aucune annonce n'a pourtant été faite depuis lors.

Les candidats au rachat de la part de l'Etat au sein d'ADP sont légion. BFM Business avait cité pêle-mêle l'italien Atlantia, l'espagnol Ferrovial, ou encore les français Ardian et Predica (Crédit Agricole). Toutefois Vinci était considéré comme le favori pour le rachat des parts de l'Etat dans le gestionnaire des aéroports de Roissy et Orly, dont il possède déjà 8% du capital.