tourisme en France

PARIS (awp/afp) - Le directeur de Alliance 46.2, qui rassemble une vingtaine de grandes entreprises liées au tourisme, réclame un "pilotage unique" pour coordonner une stratégie nationale pour ce secteur clé de l'économie, actuellement éclaté entre "9 ministres et 35 administrations", dans un entretien au Figaro samedi.

Plus d'une semaine après l'attentat du 14 juillet, il est encore trop tôt pour en évaluer les effets sur le secteur du tourisme, mais cette attaque à Nice, deuxième ville de France après Paris en termes d'attractivité touristique, devrait affecter encore partout en France, des hôtels, restaurants et musées déjà touchés par une baisse de fréquentation après les attaques de janvier, puis de novembre 2015.

"Il faut un pilotage unique, qui permettra la coordination des initiatives et la mobilisation des compétences", réclame Frédéric Pierret, directeur de l'Alliance 46.2, qui regroupe AccorHotels, Kering, Lagardère, Club Med, Aéroports de Paris, BNP Paribas, Elior, Pierre et Vacances/Center Parcs, Disneyland Paris, la Compagnie des Alpes ou encore la SNCF.

Il faut "élaborer rapidement une stratégie offensive de moyen terme de réhabilitation de l'image de Paris et de la France", souligne-t-il, mais il faut aussi "revoir la gouvernance du tourisme en France qui dépend aujourd'hui de 9 ministres et de 35 administrations".

Le Tourisme est officiellement sous la tutelle du Ministre des affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, et de son secrétaire d'Etat Matthias Fekl. Mais ce secteur, qui représente 7% du PIB, dépend également du ministre de l'Economie, Emmanuel Macron et de sa secrétaire d'Etat au Commerce Martine Pinville entre autres.

D'ailleurs M. Macron a réuni mercredi les acteurs du secteur, annonçant la réactivation des dispositifs d'accompagnement mis en place après le 13-novembre, et a prévu de se rendre lundi à Nice avec Mme Pinville. De leur côté, MM. Ayrault et Fekl ne se sont pas encore exprimés sur le tourisme depuis l'attentat.

Dans Le Figaro, M. Pierret souligne que la France a "perdu du terrain" par rapport à ses concurrents. Entre 2011 et 2015, assure-t-il, le nombre de touristes a crû de 19% dans le monde, de 18% en Europe, de 23% en Allemagne, de 21% en Espagne, de 16% aux Etats-Unis, de 11% au Royaume-Uni... mais seulement de 5% en France".

Et il assure, qu'il n'est "pas antinomique" pour un pays de communiquer à la fois sur l'activité touristique et sur la sécurité.

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