Le quotidien Les Echos écrit sur son site internet que l'APE a choisi Crédit suisse pour préparer la privatisation d'ADP, dont l'Etat détient 50,6%, tandis que Le Figaro indique de son côté que l'agence a retenu BNP Paribas pour l'ouverture du capital de la Française des jeux, dont l'Etat possède 72%.

"Contrairement aux déclarations parues dans la presse, aucune orientation ni a fortiori aucune décision n’a été prise par le gouvernement sur d’éventuelles évolutions du capital de FDJ ou ADP", a déclaré une porte-parole de l'APE.

"Il s’agit donc de rumeurs infondées", a-t-elle ajouté, disant ne pas confirmer non plus le nom des banques citées.

Après l'annonce en juillet d'un Fonds pour l'innovation par le ministre de l’Economie et des Finances, l'APE réfléchit à l'évolution de son portefeuille.

La cession de titres de l'Etat doit permettre d'alimenter un fonds de 10 milliards d'euros, dont les produits doivent financer à hauteur d'environ 200 millions par an des investissements dans des secteurs innovants.

"L'APE recourt à des conseils extérieurs financiers, juridiques, stratégiques, comme elle le fait régulièrement, afin de mener des évaluations financières et stratégiques sur les entreprises du portefeuille et sur leur capital", a précisé la porte-parole.

L’APE, qui gère un portefeuille de 100 milliards d'euros sur plus de 80 entreprises, doit régulièrement mener les travaux techniques pour formuler des propositions au gouvernement.

"Ces travaux ne donnent pas systématiquement lieu à des opérations sur le capital des entreprises concernées", a-t-elle souligné.

Le commissaire aux participations de l'Etat, Martin Vial, avait déclaré le 18 octobre que l'Etat prendrait sa décision sur ce dossier "dans le courant de l'automne".

Dans ce cadre, l'Etat a déjà cédé début septembre 4,15% du capital du producteur et fournisseur de gaz et d'électricité Engie pour 1,5 milliard d'euros.

(Cyril Altmeyer, édité par Simon Carraud)

Valeurs citées dans l'article : BNP Paribas, Engie, Aéroports de Paris