Le groupe de BTP et de concessions s'attend à une nouvelle progression dans les concessions et à une poursuite de la dynamique dans la construction, grâce notamment au Grand Paris.

Il a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 40,2 milliards d'euros (+5,7%) et un bénéfice net, part du groupe, de 2,7 milliards d'euros (+15,2% hors effets fiscaux non courants).

Le groupe propose un dividende de 2,45 euros par action au titre de l'exercice écoulé (+16,7%).

Le consensus Inquiry Financial pour Thomson Reuters donnait respectivement 40,13 milliards, 2,66 milliards et 2,33 euros.

"Dans le contracting (construction et énergie), l'année a été marquée en France par le retour à la croissance du chiffre d'affaires et des prises de commandes", a déclaré Xavier Huillard, PDG de Vinci, cité dans un communiqué.

"Dans les concessions, l'activité est restée tonique. Le trafic poids lourds de Vinci Autoroutes a retrouvé son niveau antérieur à la crise de 2008."

"Vinci peut envisager l'année 2018 avec optimisme", a-t-il ajouté. "Tous nos métiers devraient connaître des hausses de chiffre d'affaires et l'amélioration de la rentabilité opérationnelle du contracting devrait se poursuivre. Dans ce contexte, nous pouvons anticiper une nouvelle progression de nos résultats."

Le groupe, dont les concessions ont vu leur chiffre d'affaires progresser de 10,3% en données réelles en 2017, a précisé toutefois que l'évolution restera positive en 2018 mais que la croissance du trafic devrait se stabiliser sur les autoroutes - à condition que les prix du carburant n'augmentent pas davantage - et que le trafic de Vinci Airports devrait ralentir en raison d'un effet de base élevé.

Vinci a fait du développement aéroportuaire un des axes prioritaires de son développement. Il négocie actuellement avec le gouvernement une compensation pour l'abandon le mois dernier de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dont il avait décroché le contrat.

Le groupe est également intéressé par une montée au capital d'ADP si l'Etat décide de privatiser l'opérateur des aéroports parisiens.

Dans le contracting, où le chiffre d'affaires a augmenté de 4,3%, la division "énergie" a réalisé l'an dernier pas moins de 34 acquisitions, dont deux opérations en Scandinavie qui feront de la région en 2018 le troisième marché de Vinci Energies après la France et l'Allemagne.

Le pôle construction devrait profiter quant à lui de l'amélioration de la conjoncture dans le BTP en France et de l'effet Grand Paris Express, le futur réseau de métro destiné à désenclaver tout le pourtours de Paris et pour lequel il a jusqu'ici remporté des contrats représentant un chiffre d'affaires total de 1,2 milliard d'euros en quote-part groupe.

(Gilles Guillaume, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : Vinci, Aéroports de Paris