(Actualisé avec Die Welt)

BERLIN, 13 juin (Reuters) - Le patron de la direction de la concurrence allemande exclut toute aide publique pour la compagnie aérienne en difficulté Air Berlin, lit-on dans un entretien à paraître mercredi dans Die Welt.

"Dans une économie de marché, il faut de la place pour de nouvelles entreprises. Si une entreprise ne marche pas bien ou si son 'business model' ne fonctionne pas, ce n'est pas à l'Etat qu'il revient de la maintenir en vie artificiellement", dit Achim Walbach, président de la commission des monopoles.

Il ajoute qu'une reprise d'Air Berlin par Lufthansa soulèverait des problèmes de concurrence car elles sont rivales sur beaucoup de lignes, surtout en provenance et à destination de Berlin.

"S'il n'y a qu'un prestataire sur certaines lignes, ça aura naturellement des effets sur les prix", explique-t-il.

Air Berlin est dans une situation économique difficile qui préoccupe le gouvernement allemand, a déclaré ce mardi la ministre de l'Economie Brigitte Zypries.

"La situation d'Air Berlin est précaire car autrement il n'aurait pas été fait de demande de garantie publique", a-t-elle dit.

Le 8 juin, Air Berlin a révélé avoir demandé aux Länder de Berlin et de Rhénanie du Nord-Westphalie de lui garantir des prêts. Le lendemain, le gouvernement fédéral s'est emparé du dossier et a dit étudier la demande, tout en ajoutant qu'un éventuel soutien serait conditionné à un "business plan" pérenne pour la compagnie en difficulté.

Air Berlin, qui a accusé une perte de près de 800 millions d'euros en 2016, emploie la plupart de ses 8.000 salariés à Berlin et en Rhénanie du Nord-Westphalie. (Peter Maushagen et Andrea Shalal, Véronique Tison et Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Air Berlin Plc, Deutsche Lufthansa