Depuis la compagnie suscite l'intérêt d'éventuels acquéreurs prêts à racheter tout ou partie de ses actifs, notamment ses créneaux de décollage et d'atterrissage dans les aéroports de Düsseldorf, Berlin Tegel, Munich ou Hambourg.

Condor est "en cours de préparation d'une offre concrète", a dit une source ajoutant que la compagnie aérienne était principalement intéressée par les destinations court courrier et quelques unes long courrier.

Lufthansa, qui a été la première à engager des discussions avec Air Berlin, a soumis une proposition de reprise de Niki, la filiale autrichienne d'Air Berlin, ainsi que d'autres appareils, a déclaré jeudi une autre source au fait des négociations.

Lufthansa veut reprendre 90 avions au plus, y compris les 38 qu'elle loue déjà à Air Berlin, a ajouté cette source, qui précise que la compagnie aérienne propose au moins 100 millions d'euros pour cela.

Lufthansa, qui avait dit mercredi avoir formulé une lettre d'intention pour l'acquisition de certains actifs d'Air Berlin, s'est refusé à tout commentaire.

La source a précisé qu'une possible opération pourrait se traduire par la reprise de 80 appareils par Lufthansa, 24 par Condor et 40 par easyJet.

Les avions d'Air Berlin continuent actuellement de voler grâce à un prêt de 150 millions d'euros débloqués par le gouvernement allemand. Mais si la compagnie était à court d'argent et ses avions immobilisés, ses créneaux aéroportuaires seraient remis à disposition et partagés entre les compagnies actives en Allemagne.

Thomas Cook a confirmé un communiqué antérieur disant que le voyagiste souhaitait jouer "un rôle actif".

Le Süddeutsche Zeitung avait le premier fait état de son intérêt pour un nombre "à deux chiffres" d'avions d'Air Berlin.

Le Handelsblatt a rapporté de son côté qu'easyJet serait prête à reprendre jusqu'à 40 avions ainsi que des créneaux des aéroports de Berlin et Hambourg. La compagnie à bas coûts britannique s'est refusée à tout commentaire.

Ryanair a dit qu'il serait intéressé par une offre sur la totalité d'Air Berlin tout comme l'investisseur allemand dans le secteur aérien Hans Rudolf Wöhrl, qui a déclaré avoir été invité à des discussions avec cette dernière la semaine prochaine.

La filiale à bas coûts de Lufhtansa, Eurowings, n'a quant à elle pas attendu l'issue des négociations pour publier une offre de recrutement de 200 pilotes et 400 personnels navigants pour ses A320. Elle n'a toutefois fait aucune référence à Air Berlin dans cette offre publiée sur son site internet.

(Wilfrid Exbrayat et Marc Joanny pour le service français)

par Victoria Bryan et Ilona Wissenbach