Air France (2,81% à 8,278 euros) restait solidement ancré aux avant-postes de l'indice SBF 120, porté par les propos, dans les colonnes du Figaro, de son Président-directeur général, Frédéric Gagey, anticipant une réduction de moitié des pertes de l'activité moyen-courrier domestique en 2014 par rapport à 2012. Celles-ci devraient ainsi s'établir autour de 120 millions d'euros. Frédéric Gagey a également défendu le plan de réorganisation de l'activité court et moyen-courrier intitulé « Perform 2020 », qui sera officiellement dévoilé le 11 septembre prochain.

Ce futur dispositif, qui prend la succession du plan de restructuration « Transform 2015 », prévoit notamment que certaines lignes de la compagnie aérienne soient reprises par la filiale à bas coût du groupe, Transavia. Un certain nombre de vols d'Air France non rentables pourraient également être purement et simplement supprimés, libérant ainsi des créneaux horaires pour Transavia France.

"La consolidation dans le secteur des low cost est en cours et nous voulons y participer. L'idée est d'être dans le peloton de tête des low cost européennes, sachant que l'aérien est un métier où la taille est importante", avait déclaré Alexandre Juniac PDG, du groupe Air France-KLM lors de la présentation des résultats semestriels de la compagnie le 25 juillet dernier.

Cependant, le syndicat de pilotes majoritaire au sein de la compagnie (SNPL) semble décidé à entraver le tableau de marche du groupe et a déposé un préavis de grève du 15 au 22 septembre prochain. Le syndicat mise sur ce préavis pour hâter les négociations sur les modalités du nouveau plan stratégique et « faire entendre sa voix » dans la réorganisation à venir des réseaux court et moyen-courrier.

« Derrière les revendications du SNPL se pose en fait la question du développement de Transavia », a commenté Frédéric Gagey.

« Le développement de Transavia n'est pas de l'externalisation. Il ne se fait pas aux dépens du moyen-courrier d'Air France », a-t-il ajouté.

(S.H)