Air France KLM se serait bien passé d’une fin de semaine aussi compliquée, avec un titre qui se rapproche dangereusement des 8 euros, non loin des plus bas d’un an. L’action décroche de plus de 4% dans des volumes étoffés après que le groupe eut révélé en séance que l’impact du conflit social en cours a d’ores et déjà un coût de 220 millions d’euros.

La direction est sortie de son silence car sa proposition d’augmentation générale des salaires de 7% sur quatre ans, en plus des augmentations individuelles, n’a pas « reçu les signatures majoritaires nécessaires » avant l’échéance fixée à midi ce 20 avril. Le PDG Jean-Marc Janaillac a pris la décision de lancer une consultation auprès de l'ensemble des salariés, qui débutera le 26 avril et s’achèvera début mai. Elle aura lieu par vote électronique. « Je ne peux accepter le gâchis en cours alors même qu'une très large majorité des salariés est non-gréviste », a indiqué le dirigeant, qui parle d’un « désastre » et qui promet qu’il assumera « personnellement » les conséquences du vote. En d’autres termes, le PDG démissionnera s’il est désavoué, ce qui promet d’ajouter à la confusion sur un titre sévèrement malmené en 2018, après avoir affiché l’année dernière la meilleure performance de toutes les valeurs du SBF120.
 

Depuis le début de l'année 2018, la performance boursière d'Air France KLM s'éloigne sensiblement de celle des autres compagnies aériennes européennes