Ryanair avait dit fin juin qu'elle chercherait à s'assurer une participation majoritaire si elle investissait dans Alitalia et qu'elle alimenterait le trafic long-courrier d'Alitalia grâce à ses vols court-courriers à destination de l'Italie.

La compagnie irlandaise dispose déjà d'une solide implantation en Italie où elle s'attend à un trafic passager de 36 millions de personnes cette année contre 32,6 millions l'année prochaine.

Cette offensive transalpine de Ryanair intervient moins d'une semaine après la présentation par air France de sa nouvelle compagnie à coûts réduits, Joon, qui proposera à partir de l'automne des vols moyen-courriers au départ de Paris-Charles de Gaulle, puis des vols long-courriers à l'été 2018, concrétisant le projet "Boost" tout juste approuvé par les pilotes.

"Nous sommes sérieux en manifestant un intérêt pour Alitalia", a dit le directeur général de Ryanair lors d'une téléconférence sur les résultats du deuxième trimestre de sa compagnie.

Alitalia a été placée sous la tutelle de l'Etat en mai, pour la deuxième fois en moins de dix ans, et le gouvernement a lancé une procédure de vente ouvrant la voie à son rachat total ou partiel, ou sa restructuration.

Alitalia reçu une dizaine d'offres non-contraignantes vendredi à l'isue de délai imparti pour les soumettre, a dit une source à Reuters.

"Mais nous sommes aussi sérieux sur notre intérêt pour Alitalia seulement (...) s'il y a une restructuration significative et qu'il peut être considéré qu'Alitalia opèrera de manière rentable", a souligné O'Leary ajoutant qu'il serait nécessaire qu'il n'y ait pas "d'interférence du gouvernement italien".

Vers 12h00 GMT, le titre Ryanair reculait de 2,85% à 17,51 euros à la Bourse de Dublin, réduisant les pertes accusées en début de séance.

Avant l'ouverture de la Bourse, la compagnie avait annoncé une baisse du prix de ses billets pouvant aller jusqu'à 9% dans les prochains mois, accentuant la pression sur ses concurrents sur le marché très compétitif des vols court-courriers en Europe.

(Conor Humphries, Benoit Van Overstraeten et Marc Joanny pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : Air France-KLM, Ryanair Holdings plc