Air France-KLM (>> Air France-KLM) compte renforcer sa présence en Europe sur le segment low-cost en développant ses activités françaises et néerlandaises existantes, alors que le mouvement social des pilotes d'Air France l'an dernier a fait dérailler son projet de lancement d'une compagnie aérienne européenne à bas prix.

Le groupe devrait annoncer dans les prochaines semaines une nouvelle série d'investissements destinés à l'achat de 20 appareils supplémentaires, en sus d'une enveloppe de 1 milliard d'euros dévoilée l'an dernier. Cet investissement concerne en grande partie l'achat de 17 avions, a expliqué jeudi Matthijs ten Brink, directeur général de Transavia Pays-Bas, filiale low-cost d'Air France-KLM, lors d'un entretien accordé au Wall Street Journal.

Première compagnie aérienne européenne en termes de trafic, Air France-KLM compte poursuivre son expansion sur le segment des vols à bas coût en ouvrant de nouvelles bases opérationnelles hors de France et des Pays-Bas, pour faire face à la concurrence accrue des autres transporteurs européens.

Un an de plus pour redresser la situation

Le groupe franco-néerlandais, qui compte actuellement deux compagnies low-cost distinctes, Transavia France et Transavia Pays-Bas, prévoyait initialement de lancer une marque européenne, Transavia Europe. Ce projet a été abandonné l'an dernier à la suite du mouvement de grève des pilotes, qui a coûté au groupe 425 millions d'euros en 2014.

Un an plus tard, le besoin de créer une nouvelle compagnie, qui aurait permis un abaissement des coûts et une structure simplifiée, n'existe plus. "Maintenant que nous avons obtenu un an de plus pour redresser la situation en interne, il n'est plus nécessaire de créer une nouvelle compagnie", a déclaré Matthijs ten Brink.

Le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, avait indiqué en juillet que le groupe comptait ouvrir sa première base hors de ses marchés nationaux à l'été 2016, sans toutefois donner de précisions. Il avait ajouté que les pilotes de la compagnie française avaient exprimé leur volonté d'engager des discussions sur ce projet de développement, contre lequel ils avaient fait grève l'an dernier à l'appel du syndicat SNPL.

Un accord pourrait être signé dans les semaines qui viennent par les dirigeants de Transavia, a indiqué Matthijs ten Brink, ajoutant qu'il faudrait au préalable qu'une entente soit trouvée avec les syndicats français.

Le dirigeant a souligné que l'expansion des bases opérationnelles de Transavia nécessitait un développement de sa flotte. De nouveaux appareils pour l'Europe pourraient être achetés auprès de Boeing (>> Boeing Co), mais aussi auprès de "compagnies amies", a-t-il ajouté.

-Ellen Proper, The Wall Street Journal (Version française Emilie Palvadeau) ed/LB

Valeurs citées dans l'article : Air France-KLM, Boeing Co