PARIS (AFP) --La direction d'Air France a proposé mardi une augmentation générale de 0,6% pour l'ensemble du personnel, en plus d'une enveloppe de 1% d'augmentation individuelle pour les agents au sol, une première offre rejetée par les syndicats.

La négociation salariale pour 2018 s'est ouverte mardi avec une séance délocalisée à Paris, par crainte de débordements. Une seconde session, conclusive, se tiendra vendredi.

La direction a proposé une augmentation générale - une première depuis 2011 - à hauteur de 0,6% et une enveloppe de 1% dédiée aux promotions, aux augmentations individuelles et à l'ancienneté pour les personnels au sol, selon les syndicats interrogés par l'AFP.

Tous ont jugé l'offre "trop éloignée" des revendications syndicales alors que le groupe aérien devrait publier, le 16 février, les "meilleurs résultats (financiers) de son histoire", a résumé Karim Taïbi (FO)

"Ce n'est pas assez", a commenté Béatrice Lestic (CFDT) en demandant une "enveloppe globale supérieure à celle de l'an passé" (2,1% d'augmentation individuelle au sol, NDLR). "C'est bien en dessous des attentes des salariés", a renchéri Jérôme Beaurain (SUD).

Les syndicats de pilotes (SNPL, Spaf, Alter) avaient de leur côté réclamé, entre autres, "une augmentation classique des grilles équivalente au montant de (l')inflation" cumulée depuis sept ans. En tout, les mesures demandées représentent "une augmentation globale de 10,7%", selon les calculs du SNPL.

Les salariés d'Air France bénéficieront, en plus des augmentations générale et individuelle, d'un intéressement dont le montant sera dévoilé au moment des résultats financiers.

Sollicitée par l'AFP, la direction de la compagnie tricolore n'a pas commenté la négociation en cours.

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