La séance en Europe est aussi animée par de multiples publications de résultats d'entreprises, notamment à Paris.

L'indice CAC 40 gagne 0,89% à 5.268,87 points vers 09h10 GMT. À Francfort, le Dax avance de 0,81% et à Londres, le FTSE progresse de 0,67%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro s'adjuge 1%, le FTSEurofirst 300 prend 0,86% et le Stoxx 600 0,87%.

Aux valeurs, Vivendi chute de 5,27% après la publication de ses résultats annuels, les opérateurs de marché sanctionnant notamment l'absence de prévisions financières chiffrées pour 2018.

Air France-KLM lâche 7,08% après avoir fait état d'un résultat opérationnel moins bon que prévu pour 2017 et Faurecia recule de 3,77% en réaction à des prévisions en deçà des attentes.

Lanterne rouge du Stoxx 600, le groupe de défense suédois Saab chute de 9,01% après avoir fait état d'un bénéfice opérationnel inférieur aux estimations des analystes et proposé une hausse du dividende plus faible que prévu.

A l'inverse, Renault grimpe de 2,92%, en tête du CAC 40, après des résultats annuels record.

Eutelsat et EDF montent respectivement de 9,02% et 6,37% après leur performance semestrielle et annuelle.

BAISSE CONTINUE DU DOLLAR

L'actualité des entreprises alimente le retour des investisseurs sur les marchés d'actions après la correction de la semaine dernière, provoquée par une poussée des rendements obligataires sur fond de craintes d'une accélération de l'inflation.

Les chiffres parus cette semaine, qui ont pourtant confirmé une reprise de l'inflation aux Etats-Unis, n'ont toutefois pas provoqué les remous attendus, au contraire: Wall Street a signé jeudi sa cinquième séance de hausse d'affilée, le S&P 500 ayant repris 7,85% depuis le point bas en séance touché le 9 février. L'indice américain est encore 4,9% en-dessous de son pic historique atteint le 26 janvier.

En Europe, le Stoxx 600 a rebondi de plus de 3% depuis le plus bas du 9 février et évolue encore 6% sous son pic du 23 janvier, qui constituait un plus haut depuis août 2015.

Le rebond des marchés actions européens est freiné par la hausse de l'euro, qui a touché vendredi un nouveau plus haut depuis décembre 2014 face au dollar, à 1,2555.

La devise unique bénéficie de la faiblesse généralisée du billet vert, tombé également à un plus bas de 15 mois face au yen.

Le dollar est rattrapé par une conjonction de facteurs baissiers: le sentiment que l'administration Trump se satisfait de sa faiblesse, l'érosion progressive de l'écart de rendements qui l'a longtemps soutenu et la perspective d'un creusement des déficits aux Etats-Unis.

L'"indice dollar", qui mesure son évolution face à un panier de devises de référence, recule de 0,26 % et se dirige ainsi vers une baisse de près de 2,3% sur la semaine, ce qui serait sa pire performance hebdomadaire depuis deux ans.

La stabilisation des rendements obligataires prive le billet vert d'un possible soutien: le rendement des Treasuries à 10 ans est retombé sous 2,9%, après un pic jeudi à 2,944%. Dans la foulée, le rendement du Bund allemand revient vers 0,75%.

La faiblesse du dollar favorise néanmoins les cours du brut : le Brent remonte vers 65 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) vers 62 dollars.

(Édité par Marc Angrand)

par Blandine Henault