PARIS, 5 octobre (Reuters) - L'intersyndicale d'Air France en appelle lundi soir au gouvernement, dont elle dit attendre un "engagement" fort" pour résoudre la crise que traverse la compagnie.

Air France a annoncé lundi 2.900 nouvelles suppressions de postes et le retrait de 14 avions de sa flotte long-courrier d'ici 2017 au cours d'un comité central d'entreprise (CCE) interrompu par des violences.

"Air France n'est pas seulement un fleuron industriel mais aussi un vecteur de la culture et de la diplomatie française de sorte que le gouvernement ne saurait se désintéresser de la manière dont notre entreprise est gérée", écrit l'intersyndicale dans un communiqué, dénonçant un "dialogue social consternant" et "la succession de plans d'austérité".

"Un engagement fort du gouvernement sur la préservation d'un contexte concurrentiel équitable est crucial. La solution aux problèmes d'Air France sera issue d'une concertation entre les parties que sont les organisations professionnelles, l'équipe dirigeante et le gouvernement dont les arbitrages sont une des clefs principales pour garantir un avenir à la compagnie", ajoute-t-elle.

Le CCE, au cours duquel était présenté le "plan B" de la direction consécutif à l'échec des négociations avec les personnels navigants, a été interrompu par des violences, après l'envahissement de la salle par une centaine de manifestants.

Cinq cadres d'Air France ont été molestés et deux vigiles ont été blessés, dont l'un grièvement, par des salariés de la compagnie. (Chine Labbé, édité par Pascale Denis)