D'habitude discret à la Bourse de Paris, Air Liquide (+2,87% à 107,55 euros) se distingue aujourd'hui. Les investisseurs saluent la révision à la hausse des objectifs 2017 de synergies liées au rachat fin 2015 de l'américain Airgas dans le sillage d'un chiffre d'affaires trimestriel solide. Le spécialiste des gaz industriels a vu ses ventes grimper de 3,5% en données comparables à 4,94 milliards d'euros au troisième trimestre. Elles sont quasi stables à -0,3% à données publiées.

"Sur le plan géographique, la croissance est tirée notamment par les économies en développement et l'Asie-Pacifique avec des ventes très soutenues en Chine", a souligné dans un communiqué le PDG, Benoît Potier.

Surtout, le groupe a tenu un discours positif concernant l'intégration d'Airgas. "Les synergies liées à cette opération sont en avance de quelques mois sur les prévisions de l'année grâce à une exécution plus rapide des projets", indique la société. Air Liquide revoit donc à la hausse le montant des synergies à réaliser en 2017 et prévoit ainsi à fin 2017 un montant cumulé de 195 millions de dollars américains de synergies depuis l'acquisition, contre 175 millions de dollars annoncés précédemment.

De plus, les gains d'efficacité opérationnelle cumulés depuis le début de l'année atteignent 229 millions d'euros, en ligne avec l'objectif annuel de plus de 300 millions d'euros.

Contre la tendance, UBS a confirmé son opinion Vendre et son objectif de cours de 87 euros sur Air Liquide malgré des ventes en ligne et une croissance organique supérieure au consensus. Le broker continue de juger la valorisation du titre peu attractive. Il préfère jouer son concurrent allemand Linde en raison de son potentiel d'amélioration des marges et de retour à l'actionnaire une fois la fusion avec l'américain Praxair finalisée.