PARIS, 22 mai (Reuters) - Air Liquide estime que des acquisitions locales dans son secteur restent plus probables que la fusion entre grands acteurs mondiaux pour des raison de concurrence, a déclaré son PDG dans une interview au Figaro Economie publiée mardi.

Le spécialiste français des gaz industriels a racheté en 2016 l'américain Airgas pour environ 12,6 milliards d'euros. L'année suivante, l'allemand Linde et l'américain Praxair ont annoncé un accord de fusion donnant naissance à un nouveau numéro un mondial, devant Air Liquide.

"L'acquisition d'Airgas a été possible notamment par ce que c'est un acteur presque exclusivement américain et que nous étions relativement peu présents aux Etats-Unis", a dit Benoît Potier.

"Les acquisitions d'acteurs locaux restent envisageables. En revanche, la concentration entre grands acteurs mondiaux atteint ses limites. Toute tentative se heurterait aux autorités de la concurrence de nombreux pays", a-t-il ajouté.

Air Liquide a annoncé par exemple début mai le rachat de la PME américaine Weiler Welding Company, 500e acquisition de l'histoire d'Airgas depuis sa création 36 ans plus tôt. (Gilles Guillaume, édité par Benoît Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : Air Liquide, Linde Group (The), Praxair