Airbus (-1,78% à 48,03 euros) perd du terrain en début d'après-midi, après avoir été orienté positivement toute la matinée, pénalisé par les changements annoncés au sein de la gouvernance de son activité d'avions militaires. En effet, le directeur de cette branche, Domingo Ureña-Raso a été contraint à la démission en raisons des multiples retards au sein du programme d'appareils militaires A400M. Il sera remplacé, dès le 1er mars par son compatriote Fernando Alonso qui dirige depuis 2007 les essais en vol des avions militaires d'Airbus.

Alors que le premier exemplaire de l'A400M est sorti d'usine en juin 2008 et qu'il doit encore obtenir de nombreuses certifications d'ici 2018, les livraisons d'A400M peinent à trouver la bonne cadence et accumulent les retards. Des contretemps essentiellement dus un problème d'assemblage du fuselage, très délicat sur ce type d'appareil.

Dernier exemple en date, alors que l'avionneur européen devait initialement livrer 5 exemplaires de l'A400M à l'armée de l'air allemande en 2015, il a affirmé le 16 janvier dernier qu'il serait en mesure de livrer "au moins" un appareil cette année.

Le programme serait même "dans une situation critique" selon Airbus Group qui a également annoncé des mesures pour le remettre d'aplomb.

Outre ce changement de tête, Airbus a décidé que le programme et toutes les activités industrielles liées à l'A400M seront réunies au sein du pôle opérationnel d'Airbus Defense & Space dirigé par Pilar Albiac-Murillo.

Les autres activités liées à l'A400M, comme le développement et les livraisons aux clients, resteront au sein du segment avions militaires, dirigé par Rafael Tentor, le patron du programme.

"J'espère que la nouvelle équipe répondra rapidement aux manquements actuels de la manière la plus efficace", a conclu Bernhard Gerwert, directeur général d'Airbus Defense and Space, dans un communiqué.

En 2013, Airbus Defense & Space a enregistré un chiffre d'affaires de 14,4 milliards d'euros (59,3 milliards pour Airbus Group dans son ensemble).

(S.H)