Airbus Group (-0,5% à 48,68 euros) ne semblait pas perturbé outre mesure par l'annonce d'un remaniement en profondeur de son portefeuille d'activités relatives à la défense et l'espace. Cette restructuration devrait se traduire par des cessions d'activités jugées non stratégiques. Le groupe européen souhaite, en effet, essentiellement se concentrer sur les avions militaires, les missiles ou encore les satellites. L'unité Defense & Space d'Airbus Group va notamment se séparer d'activités dans les services pour les communications radio et satellites professionnelles et commerciales.


Le groupe va, par exemple, céder la participation, à hauteur de 49% qu'il possède au sein d'Altas Elektronik, entreprise allemande spécialisée dans les systèmes de défenses maritimes. Airbus Group prospecte également pour trouver un acquéreur à ESG.

D'autres unités, de moindre importance, sont concernées par cette réorganisation et un certain nombre de filiales ou de participations dans des filiales vont changer de main à l'instar de l'américain Fairchild Controls, l'allemand Rostock-System-Tecknik et la compagnie aérienne hexagonale AvDef.

Airbus Group espère avoir boucler ces diverses opérations d'ici à mi-2015 et bénéficier d'une liste de potentiels acquéreurs dès la fin de cette année.

L'unité Airbus Space & Defense constitue, à ce jour, le deuxième pôle d'activités du groupe européen, avec des revenus annuels estimés à 2 milliards d'euros, loin derrière l'aéronautique qui réalise près de 60 milliards de chiffres d'affaires annuels.

Concernant les activités relatives à la sécurité et l'électronique de défense, ces dernières devraient bénéficier "d'un traitement spécial".

Comme l'évoque Bernard Gerwert, président d'Airbus Defense & Space dans les colonnes des Echos, ces dernières ne sont pas assez dominantes sur leurs différents segments de marché. Le groupe va donc "probablement" s'appuyer sur des partenaires pour les développer.

(S.H)