Le bilan du salon aéronautique de Farnborough a tourné à l'avantage d'Airbus face à Boeing. L'avionneur européen a enregistré 35 milliards de dollars de promesses d'achats, portant sur 279 appareils, lors du show. De son côté, son concurrent américain a fait état de promesses d'achats (commandes fermes et engagements) portant sur 182 appareils pour une valeur de 26,8 milliards de dollars.

Dans le détail, Airbus a enregistré des commandes fermes pour 197 avions et 26,3 milliards de dollars et des engagements sur les 82 autres pour 8,7 milliards de dollars. La très grande majorité des accords (269) concerne des appareils de la famille A320.

De son côté, Boeing a fait état de 7,6 milliards de dollars de commandes fermes pour 62 appareils et de 11,7 milliards de dollars d'engagements sur 100 avions.

En Bourse, Airbus cède 1,65% à 52,51 euros. Non seulement le groupe fait l'objet de prises de bénéfices après avoir gagné près de 8% sur ces cinq derniers jours, mais Airbus souffre également des propos tenus par son PDG lors du salon britannique.

En effet, ce dernier a indiqué à Farnborough qu'il prévoyait de réduire le rythme de production de son très gros porteur long-courrier A380 à un seul par mois en 2018, signe que le groupe peine à lui trouver des acheteurs.

Hier justement, Société Générale citait les ventes timides de l'A380 comme un poids pour le titre Airbus à court terme, en plus des problèmes persistants sur le programme A400M. Toutefois, l'analyste a salué les perspectives de commandes de l'avionneur à long terme avec un carnet de commandes sur plus de 10 ans et un potentiel important de génération de cash. Dans cette note, Société Générale a abaissé son objectif de cours sur Airbus de 73 à 64 euros, tout en maintenant sa recommandation d'Achat.