En repli de 5,41% à 55,30 euros, Airbus accuse la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par des résultats trimestriels dégradés et des perspectives 2016 incertaines. Au premier trimestre, le groupe européen d'aérospatiale et de défense a accusé une chute de 50% de son bénéfice net à 399 millions d'euros et un recul de 23% à 501,1 millions de son résultat opérationnel (Ebit) hors éléments exceptionnels. Le chiffre d'affaires, a, lui, progressé de 1% à 12,183 milliards grâce à la faiblesse de l'euro.

Ces chiffres sont ressortis légèrement supérieurs aux attentes des analystes, le groupe ayant préparé depuis plusieurs semaines la communauté financière à accueillir des résultats dégradés. Airbus avait notamment évoqué la faiblesse de la demande du secteur pétrolier en hélicoptères.

Au-delà de ce début d'année morose, les investisseurs s'inquiètent de l'évolution de l'activité de l'avionneur sur les prochains mois. Le groupe a confirmé tabler en 2016 sur une stabilité de l'Ebit (hors éléments exceptionnels), du bénéfice par action et du flux de trésorerie disponible.

Cependant, le président exécutif Tom Enders n'a pas exclu une charge liée à l'avion de transport militaire A400M. Livré avec dix années de retard, pour des surcoûts de 6 milliards, cet avion est confronté à un problème technique inattendu au niveau du boitier d'engrenage de l'hélice. Le groupe a donc décalé les nouvelles livraisons le temps de rendre l'appareil opérationnel.

Dans une note publiée ce matin, CM-CIC Securities estime que le nombre de challenges que le groupe devra surmonter cette année peuvent venir compliquer la réalisation des objectifs 2016. Dans ce cadre, le broker a confirmé sa recommandation Neutre et son objectif de cours de 53 euros sur la valeur.