Paris (awp/afp) - Airbus Group a annoncé mercredi une hausse de son bénéfice au premier semestre, malgré une activité stable et deux lourdes charges sur ses programmes A400M et A350, compensées par des plus-values exceptionnelles.

Le bénéfice net a progressé de 15,5% au premier semestre, de 1,52 à 1,76 milliard d'euros, tandis que le chiffre d'affaires s'est maintenu à 28,78 milliards (-0,4%), a précisé Airbus Group dans un communiqué.

Le constructeur aéronautique a passé une lourde charge d'un milliard d'euros pour son avion de transport militaire A400M, qui souffre de problèmes récurrents et de retards de livraisons.

Une somme supplémentaire de 385 millions d'euros a également été provisionnée pour le moyen-courrier A350, confrontés aux difficultés de ses sous-traitants, en particulier pour "les équipements de cabine (qui) constituent encore le point critique".

Ces charges sont cependant couvertes par les 2 milliards d'euros de plus-values réalisées à l'occasion de la création d'Airbus Safran Launchers (1,14 milliard) et de la vente des actions détenues dans Dassault Aviation (868 millions).

Le groupe, qui dispose d'un carnet de commandes équivalant à quinze années de chiffre d'affaires, a vu ses commandes sur six mois fondre de 27% à 39,1 milliards d'euros, nombre de contrats d'avions commerciaux ayant été dévoilés début juillet au salon de Farnborough (Royaume-Uni).

Les livraisons sont en revanche au même niveau que l'an dernier, avec 298 appareils remis contre 304 au premier semestre 2015.

Airbus Group a par conséquent confirmé son objectif de livrer 650 avions commerciaux cette année et d'augmenter ses commandes dans ce secteur.

L'avionneur avertit par ailleurs que les difficultés de l'A400M "rendent plus difficile" le maintient au même niveau du flux de trésorerie disponible ("free cash flow"), qui devrait donc "diminuer d'environ 200 millions d'euros" cette année.

La société prévient en outre que son bénéfice par action devrait baisser de 20 centimes d'euros (3,43 euros par titre en 2015) en raison des changements de périmètre de sa division Airbus Defence and Space.

afp/jh