Après une revue de portefeuille, la division Defence and Space d'Airbus Group prévoit de céder des activités dans les services pour les communications radio et satellites professionnelles et commerciales, a fait savoir sa maison mère dans un communiqué.

Airbus Defence and Space a également confirmé son intention de céder ses 49% dans le spécialiste allemand des systèmes électroniques de sécurité et de défense maritime Atlas Elektronik et cherchera un acquéreur pour la société de systèmes et de logiciels ESG, comme annoncé récemment par Reuters.

Le groupe allemand ThyssenKrupp, coactionnaire d'Atlas, a déclaré qu'il allait examiner la possibilité d'exercer son option sur la part d'Airbus.

Airbus prévoit également la vente de trois autres unités de taille modeste : l'américain Fairchild Controls, l'allemand Rostock System-Technik et AvDef, une société située dans le Gard, spécialisée dans l'entraînement des pilotes militaires.

Concernant ses activités dans la sécurité et l'électronique pour la défense, Airbus a annoncé qu'il explorerait des "alternatives industrielles" pour favoriser la croissance.

Cette décision intervient au moment où la filière spatiale européenne est en cours de réorganisation afin de doter Arianespace des moyens de lutter contre la concurrence de nouveaux acteurs sur le marché.

Une fois cette réorganisation achevée, les principaux actifs de défense du groupe seront regroupés autour de l'avion de chasse Eurofighter, l'avion de transport de troupes A400M et la participation dans le missilier européen MBDA.

"Nous sommes arrivés à la conclusion que notre division devait se concentrer sur les activités suivantes : espace, avions militaires, missiles et les systèmes et services afférents", a souligné Bernhard Gerwert, le chef de la division Défense & Espace dans une lettre adressée aux salariés.

"Ce sont les activités principales où nous avons l'intention d'investir et de renforcer notre position dominante", a-t-il ajouté.

Cette restructuration constitue également un test des relations entretenues par le groupe avec le gouvernement allemand. Le PDG d'Airbus, Tom Enders a récemment mis en garde Berlin contre les effets sur l'emploi et l'investissement de sa politique restrictive en matière d'exportations d'armements.

Bernhard Gerwert a toutefois relativisé l'impact sur l'emploi de cette restructuration.

"Il ne s'agit pas seulement de supprimer des emplois et de fermer d'autres sites, c'est même plutôt le contraire", a-t-il déclaré à Reuters. "Nous avons ciblé certaines activités, pour lesquelles nous cherchons des investisseurs qui sont prêts à mettre de l'argent et à développer ces activités."

Il a souligné qu'Airbus ne souhaitait plus pour sa part investir dans l'électronique de défense et la sécurité, des activités qui nécessitent des moyens importants pour devenir leader sur ce marché, actuellement dominé en Europe par le groupe français Thales.

Bernhard Gerwert a déclaré qu'il espérait recueillir les premières marques d'intérêts pour les actifs à céder d'ici la fin de l'année et finaliser les premières cessions au premier semestre 2015.

A 11h10, le titre Airbus Group cède 0,24% à 48,805 euros, à comparer à un recul de 0,66% pour l'indice CAC 40.

(Avec Benjamin Mallet et Jean-Michel Bélot, édité par Dominique Rodriguez)

par Sabine Siebold et Tim Hepher

Valeurs citées dans l'article : AIRBUS GROUP, THALES, ThyssenKrupp AG