VARSOVIE, 4 février (Reuters) - Les discussions sur l'achat de cinquante hélicoptères européens Caracal par la Pologne se poursuivent, a assuré jeudi Airbus Helicopters, filiale du groupe Airbus, démentant une information de presse faisant état d'un abandon du contrat.

Selon le quotidien polonais Rzeczpospolita, les autorités polonaises ont décidé d'abandonner cette acquisition évaluée à 3 milliards de dollars et sont convenues avec la France qu'elles n'achèteraient plus que "quelques" hélicoptères à Airbus.

Le quotidien, qui cite une source anonyme du ministère polonais de la Défense, affirme également que les autorités ont entamé des négociations avec l'américain Lockheed Martin Sikorsky portant sur l'acquisition d'hélicoptères Black Hawk qui pourraient aboutir dès cette année.

"Les commentaires qui ont surgi dans la presse récemment ont donné lieu à des spéculations et des rumeurs, débouchant sur des conclusions erronées concernant l'appel d'offres d'hélicoptères", a indiqué Airbus Helicopters dans un communiqué.

A Paris, l'entourage du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui a rencontré en début de semaine son homologue polonais à Paris, a fait savoir qu'une "remise en cause de l'appel d'offres n'était pas envisageable".

"Toute remise en cause enverrait un mauvais signal" dans le cadre du partenariat stratégique développé avec la Pologne ces dernières années, a-t-on ajouté.

L'acquisition des cinquante hélicoptères entre dans le cadre du vaste programme de modernisation des armées entamé par Varsovie.

La première économie d'Europe de l'Est souhaite porter à partir de cette année le budget de la défense à 2% du PIB contre 1,95% garanti actuellement.

L'acquisition des hélicoptères Caracal, actée par l'ancien gouvernement polonais au printemps 2015, a depuis été remise en cause à plusieurs reprises par le nouveau gouvernement conservateur. (Wiktor Szary, avec Marine Pennetier à Paris, édité par Sophie Louet)

Valeurs citées dans l'article : Lockheed Martin Corporation, Airbus Group