“Pas de surprises particulières” du côté des comptes trimestriels d'Airbus Group, selon son président exécutif Tom Enders. Ce qui n'est pas tout à fait l'avis de la Bourse de Paris, alors que le résultat d'exploitation ajusté de l'avionneur a reculé de plus de 50% et se retrouve 25% environ sous les attentes du consensus. En cause : la montée en puissance industrielle des programmes A350 et surtout A320neo.

De janvier à mars (T1) derniers, l'avionneur européen a enregistré un CA de de 13 milliards d'euros (+ 7%) porté par la principale division Commercial Aircraft (+ 13% à 9,8 milliards), qui a livré 136 appareils, contre 125 un an plus tôt. La branche Helicopters est également bien orientée (+ 11% à 1,3 milliard, avec 78 livraisons contre 56), mais la branche Défense, elle, recule (- 17% à 2,1 milliards). En cause : l'effet de périmètre lié à la cession de Defence Electronics, même si en données comparables cette dernière activité reste stable.

Mauvaise surprise du côté du compte d'exploitation : le résultat opérationnel ajusté d'Airbus Group chute au T1 de 51,8% à 240 millions d'euros, alors qu'il était attendu vers 330 millions. Celui de Commercial Aircraft recule de 30,8% à 281 millions 'en raison essentiellement du mix de livraisons, des prix de transition et des coûts de montée en cadence de production', quand il reste négatif dans la branche Helicoptères et baisse dans la Défense.

Certes, le programme A350 est jugé 'en bonne voie pour atteindre son objectif de production de 10 exemplaires par mois d'ici la fin 2018'. Mais si 'l'A320neo dépasse les attentes”, “certains clients rencontrent quelques aléas de mise en service qui doivent être résolus, notamment au niveau du moteur GTF de Pratt & Whitney', ajoute le groupe, quand les discussions avec les clients à propos de l'A400M continuent.

Malgré tout, le bénéfice net trimestriel décolle de 52,4% à 608 millions d'euros (0,79 euro par action). Rappelons la cession de Defence Electronics a permis de dégager une plus-value nette de 560 millions d'euros.

Quid des prises de commandes ? Elles ont atteint 3,8 milliards d'euros durant une période marquée par fort peu de nouvelles affaires, contre 7,2 milliards un an plus tôt. Mais la valeur totale du carnet atteint toujours 1.030 milliards (- 30 milliards sur un an), soit 6.744 avions à livrer.

Airbus a enfin confirmé ses prévisions financières pour 2017 : cette année, il compte livrer plus de 700 avions commerciaux, après 688 en 2016. “Avant fusions et acquisitions, Airbus prévoit une croissance de quelques pourcents de le résultat d'exploitation ajusté et du bénéfice par action ajusté par rapport à 2016”, confirme aussi le groupe.


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