(Actualisé avec déclaration d'Airbus Helicopters)

OSLO, 3 mai (Reuters) - La chute d'un hélicoptère Super Puma d'Airbus, qui a coûté la vie à 11 employés du secteur pétrolier et à deux membres d'équipage vendredi près de Bergen, est due à un problème technique et non à une erreur humaine, a annoncé mardi le bureau d'enquête norvégien.

"Nous sommes aussi certains qu'on peut l'être qu'une erreur technique a causé l'accident. Nous ne pensons pas qu'il est dû à une mauvaise interprétation humaine", a déclaré à la presse Kaare Halvorsen, le directeur du département aviation du bureau.

Ce dernier a confirmé les déclarations de l'exploitant de l'appareil, CHC, selon lequel les deux pilotes n'ont pas eu le temps d'envoyer un message de détresse.

L'enquête en est toutefois encore à ses débuts.

"L'enquête va maintenant se concentrer uniquement sur des causes fondamentales potentielles du problème technique, telles que la conception, la production et/ou l'entretien", a indiqué Airbus Helicopters dans un communiqué.

La conception et la production sont de la responsabilité d'Airbus Helicopters et l'entretien est géré par CHC.

Airbus Helicopters, qui avait prôné une suspension de tous les vols de Super Puma à la suite de l'accident, a déclaré lundi que les opérations commerciales pouvaient reprendre, hors Norvège et Royaume-Uni. Le constructeur a affirmé que les premiers éléments d'information sur le crash de vendredi ne suggèrent aucun lien avec deux accidents survenus en 2012 en mer du Nord.

Selon des sources au sein du secteur aéronautique, l'Agence européenne de la sécurité aérienne examine avec Airbus l'hypothèse d'ordonner des vérifications sur les Super Puma, appareil particulièrement prisé par le secteur pétrolier pour effectuer les liaisons avec les plates-formes en mer.

Au total, 179 Super Puma sont en service dans le monde, dont 40 en mer du Nord.

Les exploitants d'hélicoptères ont dit qu'ils avaient pu continuer à satisfaire les besoins de leurs clients en proposant d'autres types d'appareils, comme ceux de Sikorsky.

La compagnie Shell a annoncé pour sa part qu'elle suspendait par précaution tous ses vols en Norvège effectués via CHC. (Joachim Dagenborg et Tim Hepher, avec Stine Jacobsen; Wilfrid Exbrayat, Bertrand Boucey et Juliette Rouillon pour le service français)