L'équipementier aéronautique, qui a présenté une offre amicale de rachat de Zodiac Aerospace en janvier, précise dans un communiqué que les négociations se poursuivent et que les deux groupes tiendront le marché informé de "toute évolution significative" de l'opération.

Le directeur général de Safran, Philippe Petitcolin, s'est refusé à tout autre commentaire lors d'une conférence téléphonique.

Une source financière a déclaré mi-avril que Safran étudiait un plan de secours pour revoir à la baisse et éventuellement simplifier son offre de 8,5 milliards d'euros sur Zodiac, qui a émis un profit warning en mars et repoussé à vendredi prochain la publication de ses résultats semestriels.

"Safran devra avoir porté le programme LEAP à l'équilibre financier d'ici l'exercice 2020 et s'il rachète Zodiac, celui-ci devra avoir quasiment terminé son redressement pour s'assurer qu'il n'y a pas d'accroc" dans le parcours boursier de Safran, souligne Sandy Morris, analyste chez Jefferies, qui est à conserver avec un objectif de 62,50 euros sur le titre (contre 75,84 euros en clôture mardi).

Philippe Petitcolin a par ailleurs confirmé prévoir la livraison de 450 à 500 moteurs LEAP en 2017, contre un objectif antérieur d'environ 500, comme l'avait précisé vendredi dernier General Electric, son partenaire au sein de CFM International.

Safran, qui a bouclé le 6 avril la cession au britannique Smiths Group de ses activité de détection, dit prévoir de finaliser au deuxième trimestre la vente de ses activités d'identité et de sécurité à Oberthur Technologies.

Le groupe a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires en croissance organique de 5,5% à 3,982 milliards d'euros, au-dessus du consensus réalisé pour Reuters par Inquiry Financial, qui s'établissait à 3,849 milliards.

Le chiffre d'affaires a profité entre autres d'un rebond dans la défense, notamment grâce au démarrage du programme de drone tactique Patroller.

Safran a également confirmé ses objectifs 2017, à savoir une croissance de 2 à 3% de son chiffre d'affaires publié et un résultat opérationnel courant proche des 2,404 milliards d'euros de 2016.

(Edité par Jean-Michel Bélot)

par Cyril Altmeyer et Tim Hepher