L'équipementier aéronautique précise mardi dans un communiqué avoir accusé une baisse de 1,3 point de sa marge opérationnelle courante à 13,2% au cours de l'exercice 2013-2014 clos le 31 août, donnant un bénéfice en baisse de 2,7% à 549,9 millions, contre un consensus de 545,8 millions cité par des analystes.

Zodiac a perdu environ un point de marge en raison de la dépréciation du dollar à un cours moyen de 1,36 euro et un autre point à la suite de retards de production liés à la refonte de son catalogue de sièges qui lui a cependant permis de prendre des parts de marché.

"Ceci nous a conduit à prendre beaucoup de programmes en même temps et notre capacité d'engineering a été un peu dépassée sur la fin de l'exercice précédent", a déclaré le président du directoire, Olivier Zarrouati, lors d'une conférence téléphonique.

Olivier Zarrouati s'est montré également confiant dans la solidité de son carnet de commandes pour l'exercice à venir, permettant d'anticiper une "belle croissance" de son chiffre d'affaires.

SECOND SEMESTRE MEILLEUR QUE LE PREMIER

"Notre croissance ne dépendra que de notre capacité à produire", a-t-il ajouté. "On vise une résorption complète des retards à la fin de l'année calendaire."

Le groupe précise dans son communiqué viser une remontée progressive de sa rentabilité au cours de l'exercice, avec un second semestre meilleur que le premier.

Zodiac, dont le bénéfice net part du groupe a baissé de 4,4% à 354,4 millions d'euros, propose de maintenir son dividende à 0,32 euro par action pour 2013-14.

Après trois acquisitions au cours de l'exercice écoulé, Zodiac va continuer sur sa lancée dans la croissance externe, a précisé Olivier Zarrouati.

"Les prix sont élevés, mais il faut qu'on fasse attention à rester disciplinés dans les multiples d'acquisitions", a-t-il précisé, disant voir "pas mal d’opportunités" se présenter.

Le groupe avait publié à la mi-septembre son chiffre d'affaires pour l'exercice, ressortant en croissance organique de 7,7% à 4,17 milliards d'euros.

Zodiac équipe notamment les long-courriers 787 de Boeing et A350 d'Airbus, les nouveaux avions régionaux du canadien Bombardier et du brésilien Embraer et le futur jet Falcon 5X de Dassault Aviation.

Zodiac produit chaque année quelque 150.000 sièges d'avions, pour la plupart dans ses usines américaines, 25.000 étant fabriqués à Issoudun (Indre).

En Bourse, la réaction est vive, le titre Zodiac s'octroyant 4,42% à 25,30 euros dans des volumes représentant déjà 96% de ceux réalisés en moyenne sur une séance complète au cours des trois derniers mois sur Euronext. La valeur signe ainsi la plus forte progression de l'indice SBF 120, stable au même moment (+0,04%) dans des volumes équivalant à 13% de leur moyenne quotidienne habituelle.

"Les résultats n'ont rien d'alarmant et la publication semble indiquer que la situation est 'sous-contrôle' (...) Un retour à la normale est attendue pour 2015, nous sommes donc plutôt confiants", commente un trader en poste à Paris, soulignant la sous-performance du titre depuis une semaine.

(Avec Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Dominique Rodriguez)

par Cyril Altmeyer