Airbus (+0,83% à 77,98 euros) signe la plus forte hausse du CAC 40 porté par une double information. D'une part, des informations de presse annoncent la volonté de l'avionneur européen de se séparer de sa filiale Premium Aerotec spécialisée dans les grands composants aéronautiques. D'autre part, Barclays a fortement relevé son objectif de cours sur le titre.

Selon Die Welt, le management d'Airbus s'est déjà entretenu avec un potentiel acquéreur pour Premium Aerotec qui serait Onex, un fonds d'investissement canadien bien connu pour ses investissements dans le secteur aéronautique. Le fonds avait notamment acquis en 2005 une activité similaire à Boeing. Une participation dont le fonds s'est depuis séparée.

Si l'opération se réalisait, Airbus se séparerait d'une activité comptant pour environ 3% de son chiffre d'affaires et quelques 10 000 personnes travaillant dans la filiale.

La division est spécialisée dans les composants aéronautiques importants et complexes que l'on retrouve dans les appareils Airbus mais aussi dans le B787 Dreamliner de Boeing, l'Eurofighter Typhoon et le transporteur militaire A400M.

"Nous avons été confrontés à des rumeurs sur les ventes de Premium Aerotec depuis plus d'une décennie maintenant. Nous ne les commentons plus par principe ", a déclaré un porte-parole d'Airbus cité par Reuters.

Outre cette rumeur le titre est soutenu par Barclays qui a fortement relevé son objectif de cours de 86 euros à 110 euros avec une recommandation à Surpondérer. Le courtier note que bien qu'Airbus affiche 3 ans de retard sur Boeing dans le développement de son A350, concurrent du B787, cela ne justifie pas la décote de plus de 50% par rapport à son concurrent américain. L'analyste est également confiant sur la génération de liquidité à horizon 2020 lorsque les volumes augmenteront, le catalogue produit sera mieux réparti et la dynamique de hausse des coûts liée au lancement de nouveaux produits s'atténuera.