La ministre des Armées Florence Parly a dit début avril à la tribune.fr espérer l'annonce d'une "première étape significative" lors du salon aéronautique ILA qui s'ouvre mercredi à Berlin dans le programme franco-allemand de système de combat aérien du futur (Scaf), destiné à faire émerger ce futur avion de combat européen.

"Nous menons de bonnes discussions avec de possibles contributeurs, en particulier nos amis de Dassault", a déclaré Tom Enders lors d'un entretien accordé au Berlin Aviation Summit, à la veille de l'ILA.

Emmanuel Macron et la chancelière Angela Merkel avaient donné le coup d'envoi du programme en juillet dernier, une initiative alors saluée par Dassault Aviation et Airbus.

"Les industriels ont entendu l'appel. Nous sommes prêts à y répondre", a ajouté Tom Enders.

Parallèlement à la coopération franco-allemande, Airbus envisage de transférer hors du Royaume-Uni la production de ses futures activités pour tenir compte de la sortie du pays de l'Union européenne prévue en mars 2019, a également dit Tom Enders.

Les activités actuelles du groupe au Royaume-Uni, comme le développement d'ailes d'avions, resteront dans le pays car elles ont nécessité la mise en place de lourdes infrastructures, a-t-il ajouté.

Les déclarations positives d'United Technologies, maison mère du motoriste Pratt & Whitney, sont un signal encourageant pour qu'Airbus puisse atteindre son objectif de production d'A320neo cette année, a-t-il par ailleurs estimé.

Le groupe américain a fait savoir mardi que les problèmes du moteur du monocouloir d'Airbus étaient maîtrisés et qu'il était confiant dans sa capacité à satisfaire les requêtes d'Airbus.

L'objectif de 800 livraisons d'avions par Airbus en 2018 dépend du respect des engagements de Pratt & Whitney, a souligné Tom Enders.

"C'est exactement ce dont nous avons besoin", a-t-il dit. "Mais ce n'est pas une secret de dire que ce sera un défi pour le reste de l'année".

Les clients de l'A320 ont le choix entre le moteur de Pratt & Whitney et celui de CFM International, coentreprise entre Safran et General Electric.

(Avec Maria Sheehan, et Cyril Altmeyer à Paris, édité par Matthieu Protard)

par Victoria Bryan