L'annonce a fait chuter l'action Akorn de plus de 30% dans les échanges d'après-Bourse à Wall Street.

Dans un communiqué publié en soirée, Fresenius a expliqué avoir ordonné une enquête indépendante sur des données liées au développement de produits chez Akorn.

"Le directoire et le conseil de surveillance de Fresenius étudieront les conclusions de l'enquête", écrit le groupe. "La finalisation de la transaction pourrait être affectée si les conditions de l'accord de fusion ne sont pas réunies."

Le rachat d'Akorn, pour un peu plus de quatre milliards d'euros, avait été conclu en avril 2017 mais sa finalisation a été repoussée au début 2018, la Commission fédérale américaine du commerce (FTC) ayant demandé un délai supplémentaire pour se prononcer.

Dans l'intervalle, Akorn a vu ses résultats plombés par des problèmes d'approvisionnement et une concurrence accrue pour certains de ses produits.

Dans son communiqué, Fresenius précise qu'il continue de demander le feu vert de la FTC au projet d'acquisition du fabricant de crèmes et de gouttes médicales.

Akorn a dit de son côté qu'il continuerait à s'efforcer d'obtenir l'autorisation réglementaire pour l'opération.

"A ce jour, l'enquête de la société n'a trouvé aucun élément susceptible d'avoir un impact significatif sur les activités d'Akorn et la société ne croit pas que cette enquête devrait affecter la finalisation de l'opération avec Fresenius", a déclaré Akorn dans un communiqué.

Fresenius a annoncé dans un communiqué distinct que son chiffre d'affaires ajusté pourrait croître de 5% à 8% cette année, après avoir fait un bond de 16% à 33,9 milliards d'euros en 2017. La société table en outre sur une hausse de 6% à 9% de son bénéfice net ajusté cette année par rapport à l'an dernier.

Son bénéfice net ajusté du quatrième trimestre 2017 a augmenté de 20% à 520 millions d'euros, un résultat conforme au consensus établi par Reuters, qui était à 522 millions d'euros.

Son chiffre d'affaires trimestriel a progressé de 17% à 8,7 milliards d'euros, a précisé Fresenius, qui a confirmé ses objectifs financiers à l'horizon 2020 et propose un dividende de 0,75 euro par action, contre 0,62 euro au titre de 2016.

(Ludwig Burger et Andreas Cremer, Véronique Tison et Juliette Rouillon pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Akorn, Inc., Fresenius