Ericsson chute de 7,19% à 81,95 couronnes suédoises, lesté par la publication de résultats décevants liés à la contreperformance de ses activités d'équipements de réseaux. Il entraîne avec lui ses concurrents Nokia (-2,22% à 6,18 euros) et Alcatel-Lucent (-1,29% à 3,372 euros). Toutes les lignes du compte de résultats du groupe suédois ont désagréablement surpris les investisseurs, à commencer par son résultat opérationnel. Celui-ci a pourtant progressé de 31% à 5,1 milliards de couronnes suédoises (541 millions d'euros), mais le consensus Reuters était plus élevé : 5,4 milliards.

Le groupe a bénéficié de son programme de réduction des coûts qui devrait se traduire par 9 milliards de couronnes suédoises d'économies d'ici 2017.

La marge brute, une mesure de la rentabilité très surveillée par les analystes, a reculé de 100 points de base à 34,5%. Elle est calculée hors charge de restructuration et était attendue à 35%.

La baisse de la rentabilité d'Ericsson s'explique par un mix-produits défavorable. L'activité du numéro un mondial des équipements télécoms a en effet été soutenue par sa division services, moins rentable.

Le chiffre d'affaires du groupe a augmenté de 3% à 59,2 milliards de couronnes, ressortant là encore sous le consensus : 60,9 milliards. Il s'est même replié de 9% à taux de change constant. Les ventes de sa division services ont augmenté de 11% (-2% à change constants) à 27,1 milliards tandis qu'elles ont reculé de 4% (-15% à change constants) à 28,8 milliards au niveau de son pôle équipement.

Celui-ci a en particulier enregistré un repli de 6% de ses ventes aux Etats-Unis, le plus important et plus rentable marché du groupe, mais également de 34% en Europe du Nord-Asie centrale à cause de la Russie. En revanche, son activité s'est envolée en Inde : +120%.

(C.J)


Valeurs citées dans l'article : Alcatel Lucent, NOKIA