Alcatel-Lucent (+7,78% à 2,867 euros) prend nettement la tête de l'indice SBF 120 tandis que Nokia gagne 3% à 6,515 euros à la Bourse d'Helsinki, soutenus par le retour des rumeurs sur un rapprochement entre les deux équipementiers télécoms européens. Celles-ci refleurissent à intervalle régulier depuis la cession par Nokia de ses activités de fabrications de téléphones portables à Microsoft.

Grâce au produit de cette cession, le groupe finlandais disposait d'une trésorerie nette de 5 milliards d'euros à la fin du troisième trimestre après le versement d'un dividende exceptionnel et avoir commencé à racheter des actions, comme il se l'était engagé.

Le magazine allemand "Manager Magazin" affirme aujourd'hui que les deux groupes européens seraient entrés en négociations en vue d'une éventuelle fusion ou d'une étroite coopération. Alcatel-Lucent et Nokia auraient repris contact cet automne. Aucune des sociétés n'a souhaité commenter l'article du magazine.

Selon les analystes, l'accord idéal serait le rachat de la division sans fil du groupe franco-américain, qui a une présence importante sur le lucratif marché américain. Les équipementiers télécoms chinois, à l'origine de la pression sur les marges dans ce secteur, sont persona non grata outre-Atlantique. Une telle transaction permettrait à Nokia de réduire l'écart par rapport au numéro un mondial, le suédois Ericsson.

Reste que les rapprochements dans le secteur ont rarement donné les effets escomptés. Les mauvais résultats obtenus à la suite du rapprochement en 2006 entre le français Alcatel et l'américain Lucent en témoignent.