Gilead et Allergan ont contribué au redressement des indices en prenant respectivement 2,33% et 2,27%.

La séance, très volatile, a été marquée par une nouvelle chute des valeurs de l'énergie dans le sillage d'un plongeon de près de 6% des cours du brut léger américain. L'indice du secteur a abandonné 2,47%.

Le secteur financier, très touché lundi dans un climat d'aversion généralisée au risque, a en revanche limité les pertes, n'abandonnant que 0,16%.

L'indice Dow Jones a finalement perdu 12,67 points (0,08%) à 16.014,38 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,07% à 1.852,21 et le Nasdaq Composite cède 0,35% à 4.268,76.

Sur leur lancée de la semaine dernière, ces trois grands indices de Wall Street avaient perdu du terrain lundi.

"Il y a une forte probabilité de correction supplémentaire sur les cours des actions, emmenée par les valeurs bancaires et de l'énergie", dit Lorne Baring (B Capital Wealth Management).

YELLEN VA PARLER

Il note en particulier le fait que les risques de faillites dans le secteur de l'énergie en raison de l'effondrement des cours du pétrole constituent un facteur supplémentaire de défiance envers les banques, déjà pénalisées par un environnement de taux bas.

Les marchés actions américains ont tenté à plusieurs reprises de rebondir depuis le début de l'année mais la poursuite de la chute des cours du pétrole les a systématiquement plombés.

La prudence est d'autant plus vive en ce début de semaine que les investisseurs attendent les auditions de Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale, par le Congrès américain mercredi et jeudi dans l'espoir d'en savoir plus sur le calendrier de relèvement des taux aux Etats-Unis.

Les résultats d'entreprises ne contribuent pas à un retour de la confiance parmi les investisseurs.

Le titre Viacom a perdu plus de 21%, tombant à 32,86 dollars. Le groupe américain de médias a annoncé une chute plus prononcée que prévu de son chiffre d'affaires au dernier trimestre 2015 en raison de la baisse de ses revenus publicitaires aux Etats-Unis et du fait que son studio de cinéma Paramount a sorti moins de films à succès sur cette période.

Coca-Cola a résisté en revanche à la tendance générale, avec un gain de 1,52% à 43,30 dollars, après avoir publié un bénéfice trimestriel meilleur que prévu, en raison surtout de réductions des coûts massives.

Sur le marché des changes, le dollar s'est replié à son plus bas niveau depuis près de quatre mois, perdant 0,55% face à un panier de devises de référence.

Sur le front obligataire, les Treasuries ont joué leur rôle de valeur refuge, le rendement des obligations d'Etat américaines à 5 ans tombant à 1,10%, son plus bas niveau depuis juin 2013.

(Marcus E. Howard, Patrick Vignal pour le service français)