L'ensemble du secteur de l'assurance se redresse cette année après les pertes subies en 2017, quand des ouragans, des incendies et des séismes en Amérique du Nord avaient porté ses coûts à des niveaux jamais atteints auparavant.

Pour Allianz, cela se traduit pour 2018 par une prévision de bénéfice d'exploitation de 11,1 milliards d'euros, à plus ou moins 500 millions.

Au troisième trimestre, son bénéfice net a bondi de 24% à 1,94 milliard d'euros, un niveau supérieur aux attentes des analystes qui prévoyaient en moyenne 1,88 milliard d'euros.

Son président du directoire, Oliver Bäte, a déclaré qu'Allianz affichait des performances solides dans toutes ses activités depuis le début de l'année et enregistrait des gains de productivité importants.

"Nous sommes très confiants dans le fait que nous atteindrons aussi nos objectifs cette année", a-t-il dit.

Les analystes de Baader Helvea Equity Research ont qualifié de "globalement solides" les résultats trimestriels d'Allianz, dont le titre prenait 0,6% vers 09h35 GMT en Bourse de Francfort, une performance meilleure que celle du secteur européen de l'assurance (-0,06%).

Allianz a entrepris un examen stratégique de son activité dans l'assurance dommages. Ses dirigeants ont toutefois prévenu que cet examen, dont les résultats sont attendus d'ici la fin du mois, ne devrait pas provoquer de bouleversement.

Cette division a affiché au troisième trimestre un ratio combiné de 93,1%, contre 96,9% un an auparavant. Ce ratio rapporte les frais de gestion et d'indemnisation aux primes encaissées et traduit donc une amélioration de la rentabilité d'un assureur lorsqu'il baisse.

Le recul de ce ratio reflète une contraction des pertes liées aux catastrophes naturelles et une baisse des dépenses, a précisé Allianz.

L'assureur allemand a aussi souligné que sa division de gestion d'actifs, qui comprend PIMCO, avait contribué à la rentabilité du groupe.

(Tom Sims; Catherine Mallebay-Vacqueur et Bertrand Boucey pour le service français)